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Le président turc Recep Tayyip Erdogan (droite) prise le 26 janvier à Ankara et celle du président américain Donald Trump prise le 30 juillet à Washington. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Déclarations chocs, sanctions, menaces de représailles, puis doublement des tarifs douaniers américains sur l'acier et l'aluminium turc: le ping-pong entre les deux alliés au sein de l'OTAN est allé crescendo ces derniers jours, emportant avec lui la livre turque, qui a dévissé vendredi 10 août de 16% face au billet vert.
Au cœur de cette bataille: le sort du pasteur américain Andrew Brunson, actuellement jugé en Turquie pour "terrorisme" et "espionnage", placé fin juillet en résidence surveillée après un an et demi de détention. Tous les yeux seront rivés sur le cours de la livre à l'ouverture des marchés des changes lundi 13 août, mais M. Erdogan n'entend faire aucune concession.
"Le but de l'opération est d'obtenir la reddition de la Turquie dans tous les domaines, de la finance à la politique. Nous affrontons de nouveau un complot politique en sous-main. Avec l'aide de Dieu, nous surmonterons cela", a-t-il déclaré devant des partisans réunis à Trébizonde, sur la Mer Noire (Nord-Est).
M. Erdogan n'a pas semblé outre mesure inquiet de la décision du président Donald Trump, annoncée dans un tweet, de doubler les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs.
Si Washington est prêt à sacrifier ses relations avec Ankara, la Turquie réagira "en passant à de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats et de nouveaux alliés, aux dépens de celui qui a lancé une guerre économique contre le monde entier, y compris notre pays", a-t-il menacé.
AFP/VNA/CVN