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Le président turc Tayyip Erdogan (droite) et son homologue russe Vladimir Poutine à une cérémonie marquant la fin des travaux sur le tronçon sous la mer du gazoduc TurkStream, à Istanbul le 19 novembre. |
Au cours d'une cérémonie en grande pompe à Istanbul, les deux dirigeants ont assisté via une retransmission vidéo à la pose du dernier tube formant le tronçon sous-marin long de 930 km de ce gazoduc appelé "TurkStream" ou parfois "Turkish Stream", selon une correspondante de l'AFP.
"Le TurkStream sera très bénéfique pour notre pays et notre nation, mais aussi pour nos voisins et la région", s'est félicité M. Erdogan. "Nous entrons dans la dernière phase de ce projet historique".
Formé de deux conduites parallèles, le gazoduc devrait permettre d'acheminer chaque année quelque 31,1 milliards de mètres cubes de gaz pompé en Russie. Il ne reste désormais plus que la partie terrestre située en Turquie à construire avant l'ouverture des vannes prévue pour fin 2019.
Ces infrastructures, dont la construction a débuté en 2017, permettront à la Russie d'exporter son gaz vers la Turquie, mais aussi vers l'Europe en contournant l'Ukraine en proie à l'instabilité.
Le TurkStream "va transformer la Turquie en un important hub" énergétique, a déclaré M. Poutine au cours de la cérémonie à Istanbul, ajoutant que le gazoduc deviendrait l'un des symboles du "renforcement du partenariat" entre Ankara et Moscou.
La partie sous-marine, qui s'étire à une profondeur d'environ deux kilomètres, relie les villes russe d'Anapa et turque de Kiyiköy. Ce tronçon du gazoduc a été posé à l'aide du Pioneering Spirit, l'un des plus grands navires de construction du monde, long comme six terrains de football.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du rapprochement entre la Turquie et la Russie après une grave crise diplomatique en 2015 déclenchée par la destruction d'un avion russe par l'armée turque au-dessus de la frontière syrienne.
Les deux pays coopèrent désormais étroitement sur le dossier syrien, mais aussi dans le domaine de l'énergie, avec la construction par la Russie de la première centrale nucléaire en Turquie, ainsi que dans le secteur de l'armement.
AFP/VNA/CVN