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Photo prise à Kobané (Nord de la Syrie) le 6 novembre de combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) assistant aux obsèques d'un des leurs, tué dans une offensive de jihadistes contre une de leurs positions près de Deir Ezzor (Est). |
Photo prise à Kobané (Nord de la Syrie) le 6 novembre de combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) assistant aux obsèques d'un des leurs, tué dans une offensive de jihadistes contre une de leurs positions près de Deir Ezzor (Est). Photo: AFP/VNA/CVN |
Le groupe ultraradical avait conquis en 2014 de larges pans du territoire syrien avant d'en être chassé et de se retirer dans quelques poches dans le Sud et l'Est sous le coup d'offensives distinctes.
Samedi 17 novembre, l'EI a ainsi perdu Tloul al-Safa, son ultime réduit dans le Sud du pays, situé entre les provinces de Damas et de Soueida, au terme de plusieurs semaines de bombardements intensifs menés par les forces du régime.
Celles-ci "contrôlent désormais la région après le retrait des combattants de l'EI vers l'est, dans la Badiya (désert)", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, entre 700 et 1.000 jihadistes ont quitté ce dernier réduit à l'issue "d'un accord avec Damas" (syrien).
L'agence officielle Sana a de son côté indiqué que l'armée poursuivaient "le ratissage des zones libérées" après avoir "tué un grand nombre" de jihadistes.
Les affrontements entre les deux camps ont tué depuis fin juillet 245 soldats et combattants prorégime, contre 425 jihadistes, selon l'OSDH.
Ce nouveau revers pour l'EI intervient moins de dix jours après la libération par l'armée syrienne de 17 otages druzes enlevés le 25 juillet par le groupe jihadiste dans la province méridionale de Soueida.
"Lutte difficile"
La recrudescence des frappes aériennes de la coalition depuis la semaine dernière intervient en parallèle à la reprise dimanche 18 novembre, après une interruption de dix jours, de l'offensive menée au sol par les FDS contre le réduit jihadiste où se trouvent notamment les localités de Hajine, de Soussa et d'al-Chaafa.
"Les opérations se poursuivent et des progrès ont été réalisés sur le terrain ces derniers jours", a indiqué Redur Khalil, un commandant des FDS. "Mais les combattants des FDS progressent avec prudence en raison des champs de mines, des tranchées et des tunnels" érigés par les jihadistes, a-t-il ajouté.
L'offensive au sol avait été suspendue en réaction à des bombardements turcs sur des positions militaires kurdes dans le Nord syrien. Quelques jours auparavant, les FDS avaient envoyé 1.700 combattants aux abords de Hajine en guise de renfort, après avoir essuyé de nombreux revers.
Désormais, "la lutte contre l'EI se poursuit", assure le colonel Sean Ryan, mais celle-ci est rendue "difficile" car les jihadistes utilisent les "citoyens comme boucliers humains (...) et les lieux de culte et hôpitaux" comme positions militaires.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes.
Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
AFP/VNA/CVN