Éolien : l'UE doit décupler le rythme de déploiement en mer pour tenir l'objectif 2030

L'UE doit multiplier par dix son rythme actuel de déploiement d'éoliennes en mer pour tenir l'objectif fixé à horizon 2030, a indiqué mardi 24 octobre la Commission européenne, qui souhaite faciliter encore davantage les procédures d'autorisation et appels d'offres des projets.

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Un parc éolien en mer Baltique, au nord-est de l'île de Rügen, le 16 juin 2022 en Allemagne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Fin 2022, les Vingt-Sept totalisaient 16,3 gigawatts de capacités d'éolien offshore, alors qu'ils se sont engagés à atteindre collectivement 111 GW d'ici la fin de la décennie.

Ceci signifie qu'ils devraient donc désormais installer presque 12 GW par an... soit dix fois plus que les 1,2 GW construits l'an dernier, a expliqué l'exécutif européen.

Un défi considérable : l'éolien traverse une tempête, plombé par l'envolée des taux d'intérêt qui complique les financements, l'inflation des matières premières qui fait exploser les coûts, et les tensions sur l'approvisionnement en composants-clés (nacelles, câbles, turbines...) avec des fabricants chinois en embuscade.

Pour atteindre 42,5% de renouvelables dans la consommation énergétique européenne, la capacité éolienne totale installée sur mer et sur terre doit passer de 204 GW l'an dernier à plus de 500 GW en 2030 --soit une augmentation de 37 GW/an, contre 16 GW seulement en 2022.

Pas de nouvelle proposition législative

Mi-septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen avait promis "un train de mesures" de soutien.

Le "plan d'action" présenté mardi 24 octobre par Bruxelles ne comprend aucune nouvelle proposition législative, mais une boîte à outils qu'autorités de l'UE et États membres peuvent mobiliser pour alléger des procédures administratives "complexes", réduire les prix de production et accroître la compétitivité des industriels.

Premier objectif : accélérer encore les procédures d'autorisation, déjà facilitées par la législation récemment adoptée sur les renouvelables, grâce à une initiative de Bruxelles permettant aux États de traiter ces demandes en ligne.

Charge aux États d'améliorer de leur côté "la prévisibilité" des projets envisagés, avec "des calendriers d'enchères transparents" aux critères mieux définis et disponibles sur une plateforme numérique européenne, et une planification à long terme.

Côté financements, la Commission facilitera l'accès au Fonds européen pour l'innovation, tandis que la Banque européenne d'investissement (BEI) apportera des garanties pour couvrir les banques privées accordant des prêts aux industriels -et Bruxelles "encourage les États à utiliser pleinement" les flexibilités actuellement prévues sur les aides publiques.

Enfin, l'exécutif européen assure "suivre de près les éventuelles pratiques commerciales déloyales qui profitent aux producteurs d'éoliennes de pays tiers".

Les actions proposées "aideront les chaînes d’approvisionnement en Europe à fournir les équipements nécessaires (...) Chacun doit jouer son rôle, et ces mesures doivent être appliquées au plus vite, sans attendre de nouvelle législation", a commenté Giles Dickson, patron de la fédération du secteur, WindEurope.

AFP/VNA/CVN

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