Sur le plan diplomatique, Mahmoud Jibril, numéro deux des opposants libyens, a été reçu à Paris par le président Nicolas Sarkozy, alors que, près de trois mois après le début du mouvement de contestation sans précédent du régime, les opposants sont à court d'armes et d'argent.
Plusieurs centaines de Libyens ont assisté aux funérailles des dignitaires religieux dans le cimetière de Chati al-Henchir, à l'Est de Tripoli.
Les onze imams ont péri, d'après le régime, dans la nuit de jeudi à vendredi derniers dans un bombardement de l'OTAN à Brega (Est), qui a également fait au moins 50 blessés.
Le commandant Khouildi al-Hamidi, un proche du colonel Mouammar Kadhafi, a participé à la cérémonie, où une vingtaine de femmes brandissaient des portraits du dirigeant libyen.
Dans un communiqué, l'OTAN a expliqué avoir touché un centre de commandement et de contrôle vendredi à Brega, précisant qu'il était utilisé par le régime pour "coordonner des frappes contre la population civile".
"Nous sommes au courant des assertions sur des pertes civiles liées à la frappe, et bien que nous ne puissions en confirmer de manière indépendante la validité (...) nous regrettons la mort de civils innocents lorsqu'elle se produit", a déclaré l'Alliance atlantique dans un communiqué.
L'envoyé spécial de l'ONU, Adbel-Elah al-Khatib, est attendu le 15 mai à Tripoli pour discuter d'une solution politique au conflit en Libye qui entre dans son quatrième mois.
AFP/VNA/CVN