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La Terre vue depuis l'ISS, image prise par la NASA. |
La Terre vue depuis l'ISS, image prise par la NASA. |
"Nous sommes maintenant à un stade où il y a des gens en dehors (de la NASA) qui peuvent assurer la gestion commerciale de la Station spatiale internationale", a déclaré mardi 4 juin M. Bridenstine au quotidien Washington Post, qui a pris la tête de la NASA en avril. "J'ai eu des discussions avec de nombreuses grandes entreprises qui seraient prêtes à s'impliquer à travers un consortium", a-t-il ajouté, mais sans donner plus de précisions sur les entreprises auxquelles il a parlé.
La Maison Blanche avait indiqué plus tôt cette année qu'elle avait l'intention d'arrêter d'ici 2025 le financement direct de l'avant-poste orbital construit en étroite collaboration avec les Russes, onze pays européens mais aussi les Japonais et les Canadiens. Les États-Unis investissent entre 3 et 4 milliards de dollars par an dans l'ISS, qui a coûté environ 100 milliards de dollars à assembler et qui est habité sans interruption depuis 2000.
Ted Cruz, sénateur républicain du Texas - où l'industrie spatiale est florissante - avait vertement critiqué l'annonce de la Maison Blanche estimant que "quand vous êtes un conservateur en matière budgétaire vous savez que l'une des choses les plus idiotes que l'on puisse faire c'est d'annuler un programme après des milliards en investissements et quand il reste toujours une durée de vie utile".
Selon les experts, le caractère international de l'avant-poste orbital dont le fonctionnement repose sur une étroite collaboration entre de nombreux partenaires y compris d'agences fédérales américaines pourraient rendre compliqués un éventuel plan de privatisation.
Pour l'heure la NASA a un contrat avec le géant aéronautique et spatial Boeing, pour gérer l'ISS. Mark Mulqueen, le responsable de la gestion de l'ISS chez Boeing, s'est montré lui aussi sceptique.
"Donner les clés d'une rare structure nationale à des entreprises commerciales avant que le secteur privé ne soit prêt pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le leadership américain dans l'espace et pour les chances de bâtir un secteur spatial privé", a-t-il déclaré en février.
AFP/VNA/CVN