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L'œuf de Joanna Rajkowska, le 8 juin à Varsovie (Pologne). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Alors qu'elles écoutent les sons d'un oisillon qui serait en train d'y éclore, quelques pas plus loin, une corneille penche la tête et prend quelques gorgées d'eau dans un petit étang artificiel.
Installée sur la place des Cinq Coins - qui était au XVIIIe siècle une arène de combat pour les animaux - cette œuvre d'art acoustique symbolise un appel à l'empathie à leur égard à l'ère du changement climatique.
"Cet oisillon et l'étang à côté témoignent d'une sensibilité envers les résidents non-humains de Varsovie", déclare Aldona Machnowska-Gora, adjointe au maire de Varsovie lors de l'inauguration.
"N'hésitez pas à vous approcher de l'œuf et enlacez le. Cela procure une expérience incroyable", dit-elle.
"Nous nous soucions tellement de notre bien-être. C'est comme une obsession totale (...) Il est temps de penser à d'autres espèces", explique Joanna Rajkowska, l'artiste à l'origine de l'œuf-sculpture.
D'une hauteur d'environ 2 m et d'une longueur de 3 m, 'L'oisillon' est une version agrandie d'un œuf d'un merle chanteur.
"À l'intérieur, au lieu d'un oisillon, nous avons beaucoup d'électronique, beaucoup de circuits et de transducteurs sonores (..) Ainsi, l'oisillon parle", ajoute Mme Rajkowska.
On entend "aussi le battement de son cœur, qui est trois fois plus rapide que le cœur humain", dit-elle. "Fondamentalement, c'est la vie désespérée qui essaie de sortir de l'œuf".
L'artiste est également l'auteur d'un immense faux palmier qui a ajouté une touche tropicale à la capitale polonaise grise, devenant un lieu emblématique populaire.
De même, l'œuf est censé être "surréaliste, inattendu et légèrement déconnecté de la réalité".
Piotr Nowacki, un Varsovien, est un fan du projet. Il s'y est rendu plusieurs fois pour faire "une pause dans la routine, quelque chose d'un peu abstrait, surprenant".
"Cela éduque aussi, attire votre attention sur la nature (...). C'est sympa que ce soit dynamique, que ce soit vivant, n'est-ce pas?" déclare cet ingénieur de 36 ans.
"Nous rendons" les "habitats" des animaux "de plus en plus petits. Nous bétonnons tout", regrette Mme Rajkowsk.
AFP/VNA/CVN