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Une ambulance roule dans une rue de Paris. |
La grève des ambulanciers repart pour un tour. "Le mouvement sera prolongé jusqu'à vendredi soir 13 octobre", annoncent dans un communiqué la Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA) et la Fédération nationale de la mobilité sanitaire (FNMS), dont le préavis courait à partir de 8h00 mardi 13 octobre.
Un ultimatum révélé la veille en fin de journée, qui a produit son effet : "Les gendarmes ont débarqué dans la nuit pour nous distribuer les réquisitions", indique Dominique Hunault, président de la CNSA, affirmant que "60% des départements suivent le mouvement". La plupart des préfectures concernées "ont pris la décision de réquisitionner les ambulances" pour pouvoir continuer à assurer les transports sanitaires urgents à la demande des Samu, ajoute-t-il.
Ces réquisitions devant être renouvelées toutes les 12 heures, "on a préféré prolonger tout de suite le mouvement" pour que les autorités "sachent à quoi s'en tenir", explique-t-il, espérant à présent pouvoir défendre ses revendications auprès du ministère de la Santé, mais aussi de Matignon.
Les deux fédérations réclament la mise en œuvre de l'accord sur l'organisation et les tarifs des gardes ambulancières, qu'elles ont signé fin 2020 avec l'Assurance maladie après plus de trois ans de tractations, mais dont le décret d'application n'est toujours pas paru.
Elles s'inquiètent dans le même temps de la proposition de loi sur la "valorisation des sapeurs-pompiers", sur le point d'être adoptée au Parlement et qui "introduit des risques majeurs" de leur point de vue.
Leurs griefs visent en particulier la possibilité de "missionner directement un équipage pompier (...) alors que l'organisation des urgences prévoit de solliciter en priorité les ambulanciers", offrant ainsi "un financement sans limites" aux premiers, au détriment des seconds.
AFP/VNA/CVN