>>Jouer une même "partition" sur la guerre commerciale
Le Premier Ministre chinois Li Keqiang (droite) aux côtés de son homologue français Édouard Philippe, le 25 juin à Pékin. |
L'embargo est rendu caduc par le protocole d'accord signé lundi 25 juin par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en présence de M. Philippe et son homologue chinois Li Keqiang.
Ces partenariats "permettront aux consommateurs chinois d'apprécier l'excellence du terroir français", s'est félicité M. Philippe, quand le président de la filière (Interbev) Dominique Langlois a salué "une très, très grande nouvelle".
"On a déjà des contacts avec des acheteurs chinois en attente", a ajouté M. Langlois en visant un objectif de "30.000 tonnes" par an, qui "serait déjà formidable".
Selon M. Li, "la Chine est prête à ouvrir davantage son marché et importer davantage de produits agroalimentaires adaptés au marché chinois".
Le Premier ministre chinois s'est par ailleurs voulu encourageant à propos de la méga-commande Airbus (184 avions A320), mais sans la finaliser.
"Nous sommes prêts à poursuivre nos discussions sur des achats en quantité des avions Airbus, en vue de la signature d'un accord en temps voulu", a-t-il souligné.
"C'est un des acquis de cette visite", a-t-il renchéri, alors que la Chine est lancée dans une guerre commerciale avec les États-Unis qui pourrait desservir le principal concurrent d'Airbus, Boeing.
"Je me réjouis que la Chine ait confirmé sa volonté forte de concrétiser prochainement les engagements pris en janvier concernant les acquisitions d'Airbus. Et même d'en envisager de nouvelles", a jubilé en écho M. Philippe.
Dans le même temps, le groupe nucléaire français Orano a annoncé un accord pour les "travaux préparatoires" de son usine de traitement et recyclage des combustibles usés en Chine, ce qui a été qualifié d'"étape symbolique importante" côté français. Ce contrat géant attend encore d'être finalisé.
"Cette visite a permis de réelles avancées", a assuré Édouard Philippe, qui avait emmené dans sa délégation une cinquantaine de chefs d'entreprises, dont une petite vingtaine de représentants de start-up, signe de sa volonté de diversifier les échanges au-delà des grands groupes.