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Le sécrétaire d'État américain John Kerry et les membres de sa délégation en Antarctique, dans la station américaine de recherche McMurdo, dans la région de l'île de Ross, le 11 novembre 2016 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Kerry, parti vers la Nouvelle-Zélande le jour de l'élection de Donald Trump, est arrivé vendredi 11 novembre à bord d'un avion militaire en Antarctique, dans la station américaine de recherche McMurdo, dans la région de l'île de Ross, là où vient d'être créé le plus grand sanctuaire marin au monde, a constaté un photographe de l'AFP qui voyage avec lui.
Le chef de la diplomatie américaine, qui quittera ses fonctions le 20 janvier, s'est abstenu de commenter l'élection de Trump, un adversaire politique.
Mais il a toutefois fait allusion aux positions connues du prochain président des États-Unis qui avait lancé pendant sa campagne que le changement climatique était un "canular" et qui avait évoqué l'"annulation" de l'Accord de Paris.
"Nous devons faire avancer le mouvement (...) Nous devons avoir plus de gens qui s'impliquent" contre le changement climatique, a plaidé le secrétaire d'État américain. "Nous n'avons pas encore gagné la bataille", avait-il averti il y a quelques jours.
John Kerry a toujours été actif dans le combat contre le réchauffement de la planète : il a apporté sa pierre à la COP-21, a mis sur pied sa propre conférence internationale sur les océans et il sera les 15 et 16 novembre à la COP-22 de l'ONU à Marrakech pour "souligner l'urgence de traiter le changement climatique et l'importance de poursuivre une action ambitieuse pour le climat à travers le monde", selon le département d'État.
La visite sans précédent de John Kerry en Antarctique se déroule deux semaines après l'accord international scellé le 28 octobre pour créer le plus grand sanctuaire marin au monde dans une partie des eaux immaculées du continent.
Après des années de négociations, un consensus a été trouvé entre les 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) à Hobart, en Tasmanie.
Présenté par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, le projet porte sur la création d'une zone protégée en mer de Ross, une immense baie côté Pacifique. Elle s'étendra sur plus de 1,55 million de kilomètres carrés, soit une aire plus vaste que la France, l'Italie, le Benelux, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche réunis.
AFP/VNA/CVN