Employer les déchets pour produire de l'énergie

Avec les balles de paddy, les feuilles..., les scientifiques créent les moyens de produire de l'énergie au service du développement socioéconomique comme à la protection de l'environnement.

L'Institut d'électromécanique agricole et de technologies après récolte de l'Agriculture et du Développement rural a créé un four fonctionnant aux balles de paddy, identique à celui conçu par l'Institut international de recherche sur le riz. Il s'agit du travail de deux ingénieurs de l'Institut du Vietnam, Nguyên Minh Thao et Bùi Trung Thành, ainsi que de leur équipe.

Selon Chu Van Thiên, chef de ce projet, les résultats expérimentaux montrent que la combustion est complète, sans produire de fumée et de poussières. De tels fours seront installés dans deux types de séchoir industriels du delta du Mékong. Avec 42 kg de balles de paddy, ce four fonctionne cinq heures, pour un coût de sept millions de dôngs, dix fois moins qu'un four similaire fonctionnant au diesel. L'investissement est également moindre de 1,5 fois.

Selon les experts de l'Institut d'électromécanique agricole et de technologies après récolte, six modèles ont été conçus, perfectionnés et adaptés au delta du Mékong et au littoral du Centre.

À la recherche de nouveaux combustibles

Les scientifiques de l'Institut des énergies de la Compagnie générale d'électricité du Vietnam viennent de créer une presse à déchets pour les transformer en indiquent que barres de combustible. Les experts indiquent que la qualité de cette machine est identique à ses concurrentes de Thaïlande ou du Bangladesh, tout en étant moins chères de moitié.

Cette presse est testée actuellement dans le bourg de Trôi, en banlieue de Hanoi. Si les essais sont concluants, environ 10.000 machines de ce genre seront fabriquées afin de pallier à la pénurie de combustibles en zone rurale, mais aussi de limiter la déforestation. Le prix d'un kilo de cette barre de combustible est d'environ 450 dôngs, soit l'équivalent d'un kilo de bois.

L'Institut national des énergies réalise aussi son projet de développement de biogaz en zone rurale en vue d'améliorer les conditions de vie de la population comme de protéger l'environnement.

Aujourd'hui, Hanoi est en tête du pays dans le développement du biogaz avec une centaine de fosses, d’après le Service municipal de l'agriculture et du développement rural. Le biogaz permet de produire de l'électricité localement comme de faire la cuisine dans plusieurs districts suburbains tels que ceux de Chuong My, Soc Son, Thanh Oai et Dan Phuong.

Hoàng Thi Luyên, cadre de ce projet de biogaz de Hanoi, fait savoir que ce système contribue notablement à la protection de l'environnement et à l'amélioration des conditions de vie de la population locale. À ce jour, Hanoi a construit près de 40.000 ouvrages de biogaz. Un foyer utilisant cet ouvrage économise environ 250.000 dôngs par mois en terme d'achat de combustibles.

Lancé en 2003 dans le carde d'une coopération entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et l'Organisation néerlandaise de développement (sigle en anglais SNV), ce projet de construction de fosses de biogaz dans les exploitations agricoles a permis d'élever les conditions de vie de quelque 440.000 personnes. L'objectif de ce projet est de construire, d'ici 2012, 165.000 de ces ouvrages dans 58 provinces et villes du pays. Ledit projet contribue grandement à protéger la nature.

Sortir de la pauvreté par l'adaptation au changement climatique
Le projet "Partager les modèles d'adaptation au changement climatique" a été lancé par le Centre de développement rural. Ce projet est réalisé dans la commune de Luong Ngoai, district de Ba Thuoc, province de Thanh Hoa (Nord) en impliquant près de 2.000 foyers. Cette commune est située sur un relief de pente qui, auparavant, ne permettait à la population que de cultiver un faible nombre de variétés, faute de plus amples connaissances. C'est en participant à ce projet que la situation a évolué, ainsi dans la commune de Ba Thuoc, où les modes de culture, et le choix des variétés ont été modifiés. Vu Thi Bich Hop, directrice de ce projet, souligne que celui-ci fournit non seulement de nouvelles méthodes de maraîchage en cas de conditions climatiques rigoureuses, mais encore ses mesures pour protéger l'environnement.

Viêt Hoàng/CVN

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