Harmoniser développement et protection de l'environnement du fleuve Dông Nai

Le fleuve Dông Nai (Sud), qui traverse certaines provinces et villes du Nam Bô oriental dont Hô Chi Minh-Ville, Binh Duong, Dông Nai, Bà Ria-Vung Tàu et Tây Ninh, a vu la qualité de ses eaux chuter fortement ces dernières années... Les autorités locales ont décidé de prendre le problème à bras le corps pour redonner au fleuve sa pureté d'antan.

"Le développement durable passe par la protection de l'environnement", considère Vo Van Chanh, directeur adjoint du Service des ressources humaines et de l'environnement de la province de Dông Nai. Il ajoute que pour obtenir la licence d'investissement dans les zones industrielles provinciales, les investisseurs devront désormais proposer un système de traitement des eaux usées.

Ces derniers temps, Dông Nai a déployé des mesures efficaces contre la pollution. Ainsi, 43 établissements pollueurs ont été recensés, et une quarantaine d'entre eux ont pris des mesures pour réduire la pollution.

La province de Dông Nai compte une vingtaine de zones industrielles, qui doivent se doter de systèmes de traitement des eaux usées. Cette année, cette province n'octroie pas de licence d'investissement aux industries polluantes telles que teinture, traitement du tapioca, du latex, production d'engrais, de pâte de papier, de produits chimiques... "La province ne délivre la licence d'investissement ou autorise leur reprise d'activités que si ces derniers se conforment aux réglements sur la protection de l'environnement", souligne le directeur adjoint du Service provincial des ressources humaines et de l'environnement.

Lê Van Binh, directeur adjoint du Centre d'observation et de technique environnementales, dépendant dudit service, confie pour sa part que "ces six dernières années, la qualité de l'eau du fleuve Dông Nai a considérablement chuté suite au boom de l'urbanisation et des zones industrielles". De plus, "à cause du réchauffement climatique, le débit du fleuve a baissé, c'est pourquoi la pollution augmente de plus en plus".
Binh Duong est une des provinces traversées par ce fleuve. "Les ateliers de production sont responsables d'une grande partie de la pollution", affirme Tào Manh Quân, chef du Département provincial de protection de l'environnement. Pour sa part, Trân Chiên Công, directeur de l'usine d'approvisionnement en eau Di An (Binh Duong), souligne : "La qualité d'eau avant traitement est inférieure à celle dans le passé. L'aquaculture en cage dans les bras du fleuve aggrave la pollution". Actuellement, seul 70% du volume des eaux usées sont traités avant de s'écouler vers le fleuve Dông Nai.

La province de Bà Ria-Vung Tàu compte pour sa part 14 zones industrielles. La moitié d'entre elles se trouvent le long de la rivière Thi Vai, un bras du fleuve Dông Nai.

Outre les établissements de production, les filières de l'aquaculture, de l'élevage de volaille et de bétail, l'agriculture... ont aussi une part de responsabilité dans la grave pollution qui affecte les fleuves Thi Vai et Cai - bras du fleuve Dông Nai.

Des solutions

Le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville vient de déléguer au Service municipal des ressources naturelles et de l'environnement et au comité de pilotage sur la protection de l'environnement du bassin de ce fleuve l'élaboration d'un plan de protection du bassin du fleuve.

La municipalité a également demandé aux services concernés de sanctionner sévèrement les violations de la loi sur la protection de l'environnement. Les services municipaux devraient collaborer avec les provinces voisines pour résoudre les questions interprovinciales en matière de la protection de l'environnement.

Nguyên Van Phuoc, directeur adjoint dudit service municipal, confie que la mégapole du Sud applique actuellement la résolution de l'organisation municipale du PCV sur la protection de l'environnement pour la période 2011-2015, qui comprend un plan de protection du bassin du fleuve Dông Nai. Conformément à cette résolution, les cinq prochaines années, environ 90% des établissements de production et 100% des zones industrielles et zones franches de Hô Chi Minh-Ville devraient posséder un système de traitement des eaux usées. En outre, la totalité de déchets solides urbains devrait être collectée et traitée.

Afin d'atteindre ces objectifs, la municipalité renforce maintenant les campagnes de communication auprès des habitants. Elle coopérera davantage avec les provinces et villes dépendant du Nam Bô oriental, de la Région économique de pointe du Sud et des organisations internationales en la matière.

Le Comité de protection du bassin du fleuve Dông Nai est présidé à tour de rôle par les présidents des Comités populaires des 11 provinces et villes méridionales, avec un mandat de trois ans. Actuellement, cette foinction est assumée par le maire de Hô Chi Minh-Ville.

Lors de la 3e conférence dudit comité, l'ex-ministre des Ressources naturelles et de l'Environnement, Pham Khôi Nguyên, s'est félicité des mesures proposées par le comité ces derniers temps.

Selon les prévisions, la 4e réunion du Comité de protection du bassin du Dông Nai se tiendra en octobre.

Hoàng Nam/CVN

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