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Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, lors d'un salon spécialisé dans l'aéronautique le 29 septembre 2017 en Australie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 46 ans, Elon Musk est l'un des innovateurs les plus en pointe aux États-Unis, avec les succès du système de paiements en ligne Paypal, les voitures Tesla, l'entreprise de panneaux solaires SolarCity ainsi que SpaceX qui fabrique des fusées spatiales.
L'une d'elles, la Falcon Heavy estampillée "la plus puissante au monde", a décollé avec succès mardi 6 février de Floride avec pour équipage un mannequin en combinaison spatiale au volant d'une voiture électrique rouge cerise Tesla.
Sa destination est l'espace lointain, à une distance à peu près équivalente de celle de Mars par rapport au Soleil, où l'engin sera placé en orbite après que les trois lanceurs auront repris le chemin de la terre ferme... Une autre de ses innovations pour abaisser le coût des vols spatiaux, qui ont pour objectif de rallier Mars à l'horizon 2024.
Il avait déjà annoncé vouloir envoyer fin 2018 deux touristes faire le tour de la Lune, sur les traces des célèbres missions Apollo de la Nasa entre 1960 et 1970.
Visionnaire
Dans l'univers de la nouvelle économie dominée par l'internet, les entrepreneurs visionnaires, ou qui pensent l'être, sont nombreux mais Elon Musk place la barre très haut.
Son projet "Hyperloop" permettant de transporter, sur Terre, des passagers dans des capsules circulant dans un tube à basse pression à une vitesse pouvant atteindre 1.200 km/h, passait pour de la science-fiction lorsqu'il l'a présenté. Or il pourrait se concrétiser en Californie et entre la République tchèque et la Slovaquie. Un centre de recherche est dédié à cette technologie à Toulouse, en France. Il a aussi créé en 2017 la "Boring Company", spécialisée dans le forage de longs tunnels autoroutiers qui doivent régler le problème des embouteillages urbains.
Les analystes saluent un visionnaire qui prend des risques et qui sait s'entourer pour que ses idées deviennent réalité. Il aime aussi créer le "buzz" sur les réseaux sociaux, en vendant notamment 20.000 lance-flammes à gaz au nom de la Boring Compagny en quelques jours en janvier.
Mais cet esprit futuriste redoute le développement de l'intelligence artificielle qui pourrait se retourner contre les hommes, les comparant à des chats domestiques s'ils étaient soumis au pouvoir des machines. Il a ainsi participé à la création d'un cabinet de recherche pour développer une intelligence artificielle "humaine".
"Je n'aime pas l'idée d'être un chat à la maison", a-t-il lancé lors d'une conférence en Californie, préférant plutôt imaginer des connexions neurologiques qui augmenteraient les capacités cérébrales en reliant directement les hommes à des ordinateurs.
Il a aussi créé la surprise en émettant l'hypothèse que notre monde ne serait qu'une vaste simulation informatique. "Les chances que nous vivions dans une vraie réalité sont d'une sur des milliards", a-t-il affirmé.
AFP/VNA/CVN