>>Égypte: vers un possible maintien de Sissi au pouvoir après 2022
Une réunion du Parlement égyptien au Caire lors de l'examen d'une réforme de la Constitution, le 16 avril. |
L'amendement à la Constitution a été approuvé par une majorité des 596 députés, selon les médias officiels égyptiens Al-Ahram et Nile TV.
M. Sissi a été élu en 2014 avec 96,9% des voix pour un mandat de quatre ans puis réélu en 2018 avec un score 97,08%. Le nombre de mandat était jusqu'à présent limité à deux.
"Le mandat actuel du président doit se terminer au bout de six ans", selon l'amendement voté par le Parlement. Le président "peut être réélu pour un autre mandat" de six ans, est-il aussi stipulé.
Le nouvel Article 140 permet ainsi de faire passer le deuxième mandat de M. Sissi de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024. Le chef de l'État pourrait en outre se représenter en 2024 à un troisième mandat de six ans.
Aucune information n'était disponible dans l'immédiat sur le nombre de voix recueillies en faveur du texte. Mais cette législature, en place depuis 2016, est majoritairement favorable au président Sissi.
Le vote du Parlement doit encore être suivi d'un référendum, qui devrait être organisé dans les prochains jours. La campagne pour cette consultation a déjà commencé avec de nombreuses banderoles déployées dans les rues du Caire depuis plusieurs jours.
Stabilité
Outre la durée du mandat présidentiel, la révision constitutionnelle, à travers d'autres amendements, doit aussi accroître le contrôle du pouvoir judiciaire par l'exécutif et institutionnaliser le rôle politique de l'armée.
M. Sissi a été élu en 2014. Sa réélection en 2018 a eu lieu dans le cadre d'un scrutin marqué par la présence d'un seul rival, relégué au rang de faire-valoir, et par une série d'arrestations d'opposants.
M. Sissi "a pris d'importantes mesures politiques, économiques et sécuritaires (et) doit poursuivre ses réformes", a expliqué le député Abou Hamed.