Au moins 18 personnes ont été tuées jeudi dans le plus sanglant attentat en trois décennies ayant frappé la banlieue sud de Beyrouth |
La puissante explosion, revendiquée par un groupuscule inconnu se réclamant des rebelles syriens, sonne comme un défi au chef du mouvement chiite Hassan Nasrallah, qui a affirmé la veille avoir pris des mesures pour éviter un second attentat après celui du 9 juillet dans ce quartier.
Selon un bilan de la Croix-Rouge publié à 22h00 (19h00 GMT), au moins 18 personnes ont été tuées et près de 250 blessées dans la déflagration, survenue à un carrefour de Roueiss, un secteur résidentiel et commercial densément peuplé de la banlieue chiite.
Un habitant a raconté sur une chaîne libanaise avoir vu une fourgonnette tourner trois fois dans le secteur, comme si elle recherchait un endroit pour se garer, avant d’exploser en pleine rue. Un autre témoin a parlé de véritable "séisme".
Un photographe de l’AFP a vu des voitures en feu, des corps calcinés et des immeubles en flammets dressés
Des affrontements entre partisans et opposants de M. Morsi ont également eu lieu dans les quartiers de Manial et Choubra au Caire, ainsi que dans la ville portuaire d'Alexandrie (Nord).
Ainsi à Manial, des centaines d'islamistes scandaient des slogans contre le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, quand des affrontements ont éclaté avec des anti-Morsi.
À Nasr City, les manifestants ont brandi leurs mains avec quatre doigts dressés, un geste devenu le symbole de la répression à Rabaa al-Adawiya, et des portraits de victimes de la répression, en scandant "Vengeance, vengeance". Ils se sont ensuite dispersés.
Le 14 août, pour mettre fin à des semaines de sit-in des pro-Morsi sur cette place ainsi que sur la place Nahda, dans un autre quartier, l'armée avait donné l'assaut et tout balayé, tuant des centaines de personnes.
Depuis, plus de 2.000 islamistes ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des responsables des Frères musulmans, et l'Alliance contre le "coup" militaire, dirigée par la confrérie, a perdu sa capacité à mobiliser les foules.
La justice a également interdit les activités des Frères musulmans et ordonné la saisie de leurs biens.
Premier président égyptien élu démocratiquement mais accusé d'avoir cherché à accaparer le pouvoir pour les Frères musulmans, M. Morsi a été destitué le 3 juillet par l'armée à la suite de manifestations massives réclamant son départ.
AFP/VNA/CVN
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pacité à mobiliser les foules.