Du "tchaï" à la baguette de pain, l'UNESCO désigne ses lauréats du patrimoine immatériel

La baguette française, le raï algérien, la "slivo" serbe ou encore la harissa tunisienne. L'UNESCO examine depuis lundi 28 novembre à Rabat les candidatures d’inscription aux listes du patrimoine immatériel de l'humanité.

>> L'alpinisme inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO

>> Patrimoine immatériel : les toits de Paris et la baguette en lice à l’UNESCO

>> Le rite de l’expresso à l’assaut de l’UNESCO

L'UNESCO est en train d'examiner les candidatures d’inscription aux listes du patrimoine immatériel de l'humanité.
Photo : AFP/VNA/CVN

Présidé par le Maroc, le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO examine de lundi 28 novembre à samedi 3 décembre 56 demandes d’inscription, dont quatre nécessitant une sauvegarde urgente, a précisé l'organisation.

C'est la première fois qu'il se retrouve en présentiel après deux sessions annuelles successives (2020 et 2021) tenues en ligne en raison de la pandémie de COVID-19.

Les résultats seront publiés sur les comptes Twitter de l'UNESCO à partir de mardi après-midi 29 novembre.

Parmi les dossiers les plus en vue : la baguette de pain (France), le chant populaire raï (Algérie), les fêtes foraines (France et Belgique), la culture du "tchaï/thé" (Azerbaïdjan et la Turquie), les techniques traditionnelles de transformation du thé (Chine), le rubab, luth d'Asie centrale (Iran/Tadjikistan/Afghanistan), la slivovitz, l'alcool de prune de Serbie, le rhum léger (Cuba), ou encore le savoir-faire et les pratiques culinaires autour de la harissa, le condiment traditionnel tunisien.

Afin d'éviter les controverses, l’UNESCO honore avant tout des traditions, des pratiques et des savoir-faire à sauvegarder. Aussi elle ne reconnaîtra pas que la baguette de pain appartient au patrimoine mondial immatériel mais que "les savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette" en font partie. C'est le savoir-faire des maîtres du rhum léger à Cuba qui sera considéré, et non le spiritueux.

Adoptée en octobre 2003 et ratifiée par 180 pays, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel promeut la sauvegarde des connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.

Outil de la diplomatie culturelle, elle récompense également des "pratiques culturelles transmises de génération en génération, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs ou encore les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers".

La liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité compte aujourd'hui 530 éléments inscrits, dont 72 nécessitent une sauvegarde urgente.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top