Patrimoine immatériel : les toits de Paris et la baguette en lice à l’UNESCO

Les toits de zinc de Paris, la baguette de pain et une fête vinicole en Arbois (Est de la France) sont en lice pour la candidature unique que la France proposera au patrimoine immatériel de l'UNESCO, a-t-on appris mardi 16 février au ministère de la Culture.

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Photo de Paris prise le 9 juillet 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mi-mars, Roselyne Bachelot devra trancher entre ces trois candidatures, et soumettre son choix au président Emmanuel Macron, a-t-on précisé, confirmant une information du Parisien.

La candidature française sera présentée à la commission de l'UNESCO en vue de son classement, courant 2022. Près d'une centaine de dossiers dans le monde obtiennent chaque année le label de l'inscription au patrimoine des biens immatériels, en vertu de la convention de 2003.

La France, qui fait partie des pays ayant déjà obtenu un nombre important de labels, ne peut présenter de candidat que tous les deux ans.

La candidature des toits de zinc, qui recouvrent une majorité des immeubles de la capitale, était déjà retenue dans la dernière sélection, mais avait été coiffée sur le poteau par celle de la yole (une embarcation) de la Martinique, choisie au registre des "bonnes pratiques" du patrimoine immatériel pour le label 2020.

C'est le savoir-faire de la construction et de la restauration de ces toits qui demande à être labellisé. Ce savoir-faire incarne à la fois le travail d'une profession - celle des couvreurs zingueurs -, et une palette de couleurs qui donne une unité à la capitale vue du ciel, a inspiré les peintres et qui est aujourd'hui menacée dans certains quartiers par les nouvelles constructions.

La baguette de pain est quant à elle un symbole de la vie quotidienne des Français, immortalisés par les films et les publicités. Le Biou d'Arbois dans le Jura est une fête à l'origine médiévale et religieuse, qui a été transformée en fête républicaine et est célébrée début septembre.

Pour concourir au prestigieux label, le candidat doit être d'abord inscrit à l'inventaire national, comme le sont des centaines de savoir-faire et de biens en France. Dans une deuxième étape, il doit être jugé apte à être présenté à l'UNESCO, sur avis consultatif du Comité du Patrimoine ethnologique et immatériel (CPEI).

Pour retenir une candidature, le projet doit fédérer une communauté concernée, ce qui est le cas pour les boulangers français et les couvreurs-zingueurs parisiens. Un autre argument de taille est la spécificité ethnologique, comme pour le Biou d'Arbois, explique-t-on au ministère.

AFP/VNA/CVN

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