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Après avoir raté un rendez-vous avec le public vietnamien en 2020 en raison de la pandémie de COVID, The Rodeo revient cette année pour renforcer la coopération avec des musiciens locaux, organiser des concerts à travers le pays, et présenter le nouvel album d'Arlequine. Cette tournée s’inscrit dans le cadre des activités autour du 50e anniversaire des relations diplomatiques Vietnam - France.
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| Dorothée pose devant le siège de l'Institut français de Hanoï. |
Le groupe The Rodeo tire son nom des lettres du prénom de Dorothée Hannequin, une musicienne et chanteuse française d’origine vietnamienne qui dirige ce groupe pop/rock. L’artiste talentueuse est également connue en tant qu’actrice, costumière et productrice de films.
Lors de sa première performance à Hanoï sur la scène du Polygon Musik - Complex 01, Dorothée Hannequin ne manquera pas de charmer le public de la capitale avec sa voix envoûtante et des mélodies à la fois douces et mélancoliques. Ce sera une soirée pop française baroque, entraînante et un peu sauvage, à ne surtout pas manquer.
Née d’un père français et d'une mère vietnamienne, Dorothée est connue pour être une actrice talentueuse. Elle réalise des tournées internationales aux États-Unis, au Canada, au Brésil, en République de Corée, dans des pays européens et récemment à Taïwan (Chine). "Je suis venue à la musique un peu par hasard : je ne viens pas d’une famille de musiciens. Mais j’ai toujours penché vers le spectacle", a partagé Dorothée, qui faisait de la danse, petite fille. "Adolescente, mon oncle m’a donné une guitare qui traînait dans son grenier et ça a été la révélation. J’ai appris à jouer de façon autodidacte et je suis devenue très mélomane. J’ai beaucoup fréquenté les concerts en me disant qu’un jour, ce serait moi sur scène", se souvient-elle.
De belles rencontres avec les artistes vietnamiens
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| Dorothée est une artiste talentueuse. |
| Photo : IFV/CVN |
En 2023, Dorothée devient l'une des lauréates du programme de résidence Villa Saigon de l'Institut français du Vietnam. Elle séjourne six semaines dans sa patrie en forme de S. À cette occasion, Dorothée saisit l’opportunité de collaborer avec des artistes locaux pour un projet d’enregistrement de chansons arrangées avec des instruments vietnamiens, mêlés à des sons d’ambiance (marchés, motos, urbanisation). Depuis, les artistes vietnamiens l’accompagnent dans les concerts à travers le pays.
Pour elle, la résidence à la Villa Saigon a été très importante : ne pas vivre dans un lieu clos, rencontrer des Vietnamiens, vivre et manger un peu comme eux. "Plein d’idées qui vont émerger de cette résidence : Des belles rencontres, des collaborations futures pour un prochain disque inspiré du Vietnam avec des instruments traditionnels. Pour moi, c’est quelque chose de très positif. Ça me sort de quotidien en France. C’est une véritable expérience qui est très bénéfique pour mon travail", exprime-t-elle.
À la fin de la résidence, elle veut réalise une tournée dans 5 grandes villes du Vietnam en juin 2023. Après les spectacles à Hô Chi Minh-Ville (16 juin), Dà Lat (18 juin), elle rencontrera le public de Hanoï (21 juin), de Dà Nang (22 juin) et enfin de Huê (23 juin). "Lors de cette tournée, je vais présenter mon nouvel album, qui s'intitule +Arlequine+ et qui est sorti il y a quelques mois maintenant. C’est un des albums les plus aboutis, je pense, que je puisse faire. Il y a beaucoup d’arrangements. On peut entendre énormément de cordes, de cuivres, de chœurs et de piano. Il parle de femmes, des portraits de femmes avec des personnalités assez différentes", partage l’artiste.
Retour aux sources
Portant un nom français mais avec une apparence très asiatique, Dorothée confie : "Je suis un vrai mélange de mes parents parce que mon père est blond et grand avec les yeux blues et ma mère est vietnamienne. Quand je suis au Vietnam, les gens voient que j’ai un air vietnamien", explique l’artiste. "Parfois, je m’habille à la vietnamienne et porte un chapeau, on m’a dit que je suis vietnamienne". La vie au Vietnam ? "Les gens sont vraiment dans leurs univers. Ils travaillent tous et ils ne sont pas perturbés. Il y a aussi beaucoup de valeurs de famille", a-t-elle exprimé.
"L’Asie me tient particulièrement à cœur, d’une part en raison de mes origines vietnamiennes, mais aussi parce que j’aime me fondre dans un pays, ne pas être que de passage et vivre au rythme local. Cette résidence à la Villa Saïgon est particulière pour moi, car ma famille est à moitié vietnamienne, et cela va me permettre d’imaginer ce qu’était leur vie ici. Beaucoup d’émotions vont donc se dégager de cette résidence", conclut l'artiste.
Vân Anh/CVN
