Données de localisation stockées sur l'iPhone : Apple admet des "bugs"

Le fabricant informatique Apple a annoncé le 27 avril qu'il travaillait à corriger plusieurs problèmes informatiques imprévus du système d'exploitation de ses iPhones et autres appareils portables, en raison du stockage trop important de données de localisation.

"Dans les prochaines semaines, Apple va lancer une actualisation gratuite du système d'exploitation iOS" , a indiqué le fabricant dans un communiqué. Elle aura pour effet de réduire la capacité de stockage des données de géolocalisation et de permettre de désactiver la collecte de ces données, entre autres.

À terme, Apple prévoit également de crypter cette base de données afin d'éviter qu'elle ne soit interceptée par des indélicats.

Cette annonce intervient une semaine après la publication d'une étude montrant qu'Apple a inclus dans la dernière version de son système d'exploitation pour iPhone et iPad (iOS4) une fonction permettant de garder sur un dossier non protégé la trace des mouvements de ses utilisateurs.

Par la suite, Google avait également été mis en cause par plusieurs journaux, mais avait rapidement défendu son système Android.

Le 27 avril, c'est dans un communiqué de deux pages sous forme de dix questions-réponses qu'Apple a choisi de répondre aux critiques, en précisant d'emblée : "Apple ne traque pas la localisation de votre iPhone. Apple ne l'a jamais fait et ne prévoit pas de le faire" , indique le document.

Le message a été repris par le patron du groupe Steve Jobs, officiellement en congé maladie depuis janvier, qui a accordé un entretien au site d'informations spécialisées AllThingsDigital. "Nous n'avons traqué personne" , a assuré M. Jobs dans cet entretien réalisé par téléphone. "Les dossiers trouvés sur ces téléphones, il se trouve que ce sont essentiellement des dossiers bâtis à partir de données collectives recueillies anonymement via les dizaines de millions d'iPhones en circulation" , a-t-il dit.

Les gens "sont parvenus à des conclusions hâtives erronées depuis deux semaines" , a encore regretté M. Jobs.

Il faisait ainsi écho au communiqué dans lequel le groupe indique qu'il s'agit de "sujets techniques très complexes et difficiles à communiquer en une petite phrase" , ce qui crée de la "confusion" chez les utilisateurs.

Le sujet est tellement sensible qu'une commission du Sénat a prévu une audition le 10 mai pour en discuter avec des responsables d'Apple et Google et de l'administration. "Ils nous ont demandé de venir et nous honorerons leur demande, bien sûr" , a dit M. Jobs.

Apple a notamment expliqué que ce n'est pas à proprement parler la localisation d'un iPhone en particulier qui est stockée, mais "une base de données sur les points d'accès wifi et les tours de téléphonie mobile se trouvant aux alentours de là où vous vous trouvez" .

Ce dossier est "protégé mais non crypté, et sauvegardé sur iTunes à chaque opération de sauvegarde de l'iPhone" , indique le groupe.

Quant à la durée de stockage de ces données, Apple reconnaît qu'un an, c'est trop. "La raison pour laquelle l'iPhone stocke tant de donnée est un +bug+ que nous avons découvert (...), nous ne pensons pas que l'iPhone doive stocker plus de sept jours de ces données" , précise le communiqué.

La durée de stockage des données dans le système Android de Google est d'environ une semaine.

Apple convient également que l'appareil "ne devrait pas" continuer à actualiser cette base de données quand l'utilisateur éteint la fonction de géolocalisation. "C'est un +bug+, que nous prévoyons de réparer bientôt" .

Enfin, Apple précise que les données de géolocalisation ne sont communiquées à des annonceurs ou autres tiers que si "l'utilisateur l'approuve explicitement" .

AFP/VNA/CVN

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