Dông Thap, une fruiticulture fructueuse

Depuis peu, les marchés américain, japonais, sud-coréen, chinois et néo-zélandais sont envahis de longanes et de mangues vendus sous le label Idor et provenant du Vietnam, plus précisément de la province de Dông Thap (Sud).

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Les mangues Cat Chu ont réussi à conquérir plusieurs marchés exigeants.
Photo : Xuân Du/VNA/CVN

Dông Thap a en effet choisi de miser sur la fru​iticulture dans l’espoir d'exporter ses produits, ce qui suppose aussi, pour elle, de créer des labels commerciaux.

Hô Van Son habite à An Nhon, une commune du district de Châu Thành, qui passe pour être le "pays des longanes". Ça tombe bien, car les longanes, c’est justement son métier. «Exporter des produits agricoles ? Très difficile ces dernières années, mais pas pour nous. À Dông Thap, on a créé des labels et du coup, on a réussi à exporter, y compris vers des marchés réputés difficiles», nous dit-il, non sans fierté. Un lot de 150 tonnes de longanes Idor de Châu Thành vient tout juste de partir pour les États-Unis.

Des fruits bio aux normes VietGAP et GlobalGAP

Les États-Unis, justement, un marché exigeant, s’il en est. Pour pouvoir y exporter leurs produits, les fruiticulteurs doivent respecter les normes VietGAP ou GlobalGAP, qui sont très strictes. Et même comme ça, avoir des fruits sur les étals des marchés américains n’est pas donné à tout le monde. En ce qui concerne Châu Thành, l’agence américaine de contrôle vétérinaire et végétal n’a délivré de permis d’exporter qu’à 17 foyers payans en tout et pour tout.

Truong Van Rôi, directeur de la Coopérative de longanes de Châu Thành, explique : «On encourage les agriculteurs à remplir les normes VietGAP et à satisfaire aux exigences américaines. Ceux qui le font récoltent de beaux succès».

Jusqu’à présent, et grâce à plusieurs entreprises de traitement basées à Hô Chi Minh-ville, la coopérative de Châu Thành a pu exporter plus de 300 tonnes de longanes vers les États-Unis, soit 10 tonnes par semaine. Phan Kim Sa, directeur adjoint du Service de l’industrie et du commerce de Dông Thap, déclare : «Si nos produits sont acceptés par les consommateurs américains, ils seront facilement admis dans d’autres marchés exigeants».

Gageons qu’effectivement, ils le seront, comme le sont également les mangues du district de Cao Lanh, les mangues Cat Chu, qui ont réussi à conquérir plusieurs marchés exigeants tels que le Japon, la République de Corée et la Chine. Huynh Thanh Ba, vice-président de la Coopérative de mangues de My Xuong, informe : «Les fruiticulteurs essaient d’exporter 70% de leur production, les 30% restants étant destinés au marché domestique. Ils sont en tout cas heureux de pouvoir s’enrichir sur leur propre sol».

Avec deux coopératives spécialisées dans les mangues, Cao Lanh entend bien exporter davantage. Nguyên Van Chi, directeur de la coopérative Tân Thuân Tây, s'exclame : «C’est toujours un plaisir, pour nous, de voir que des gens venus de l’étranger s’intéressent à nos mangues. Pour les coopérants, c’est extrêmement motivant».

Outre les mangues et les longanes, la province de Dông Thap exporte encore des citrons et des fruits du dragon à chair rouge. Elle prône une fruiticulture durable en produisant des fruits bio aux normes VietGAP et GlobalGAP, destinés à l’exportation. Et pour l’instant, à en juger par la manière dont les longanes et les mangues ont réussi à se faire une place sur le marché, il est clair que cette fruiticulture est fructueuse.

VOV/VNA/CVN

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