>>RPDC : Xi Jinping exhorte Trump à éviter d'exacerber les tensions
>>Trump maintient la pression sur la RPDC, se dit prêt à frapper
>>Trump évoque une possible option militaire au Venezuela
Des marins à bord d'un destroyer Arleigh Burke, l'USS Sterett, avant son départ de la base navale Guam, le 9 août 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Eddie Calvo, le gouverneur de ce territoire américain, a publié samedi 12 août sur son compte Facebook la vidéo d'un échange téléphonique qu'il a eu avec le président américain. "Les forces américaines sont prêtes à garantir la sûreté et la sécurité de la population de Guam", déclare également M. Trump.
Le gouverneur, membre du parti républicain américain et visiblement fier de cet échange, répond pour sa part : "Je ne me suis jamais senti autant en sécurité que depuis que vous êtes au pouvoir".
Cette île américaine, sur laquelle vivent 160.000 personnes, est en première ligne de la confrontation verbale entre Donald Trump et le régime nord-coréen du président Kim Jong-un.
Pyongyang a menacé de lancer ses missiles vers Guam, situé à 3.300 kilomètres de distance et avant-poste stratégique des forces américaines dans le Pacifique. Environ 6.000 soldats américains y sont stationnés dans deux bases militaires.
Carte actualisée de Guam, territoire américain menacé par la RPDC. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a notamment évoqué un projet détaillé pour tirer quatre missiles au-dessus du Japon vers Guam.
"Vous allez être célèbres"
Puis, de façon assez surprenante, le président américain a essayé de voir le bon côté de cette crise pour Guam, dont l'économie dépend beaucoup du tourisme.
"Vous allez devenir très célèbres. Partout dans le monde on parle de Guam et on parle de vous. Et le tourisme, je peux vous le dire, le tourisme va décupler sans que vous ayez à faire de dépense, donc je vous félicite", a-t-il lancé.
Le président américain Donald Trump. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Sécurité intérieure de Guam venait pourtant de poster sur son site internet des consignes sur la manière de réagir en cas d'attaque nucléaire.
"Attendez-vous à ne pas pouvoir sortir pendant au moins 24 heures sauf consigne inverse des autorités", est-il spécifié.
"Si vous êtes à l'extérieur, ne fixez pas du regard les éclairs éventuels ou boules de feu, cela peut rendre aveugle. Mettez-vous à couvert derrière tout ce qui pourrait vous protéger. Couchez-vous au sol et couvrez votre tête".
Donald Trump avait réaffirmé vendredi 11 août que la RPDC "regretterait" toute attaque visant Guam.
La tension entre la RPDC et les États-Unis est brusquement montée cette semaine lorsque Donald Trump a promis "le feu et la colère" au régime de Pyongyang en cas de nouvelles menaces contre les États-Unis.
La RPDC a effectué en juillet deux essais de missiles balistique intercontinentaux et elle progresse dans son programme atomique au point, selon la presse américaine, d'être capable de miniaturiser des ogives nucléaires.
Dans sa conversation avec le gouverneur Eddie Calvo, le président américain semble justifier sa stratégie de surenchère verbale à l'égard de Kim Jong-Un.
"Ca fait longtemps qu'il n'a pas parlé", remarque-t-il à propos du leader nord-coréen. "Entre vous et moi, ça ne se fait pas de parler comme ils le font, on ne parle pas comme ça à des gens comme nous", ajoute-t-il.