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Le ministre israélien de l'Éducation, Naftali Bennett (gauche), et le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jerusalem, le 30 août 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce soldat franco-israélien, Elor Azaria, est actuellement jugé par un tribunal militaire, sous l'accusation d'avoir achevé en mars d'une balle dans la tête Abdel Fattah al-Sharif alors que ce dernier gisait à terre, grièvement blessé et ne posant apparemment plus aucun danger.
La date du verdict n'a pas été fixée alors que le sort d'Elor Azaria divise profondément l'opinion israélienne entre ceux qui le défendent et ceux qui estiment qu'il doit rendre des comptes.
"Il ne faut pas que ce soldat passe une seule journée en prison. S'il est condamné, il doit immédiatement bénéficié d'une amnistie", a affirmé à la radio militaire Naftali Bennett également chef du Foyer juif, un parti religieux nationaliste.
"Ce procès a été pollué dès le premier jour à la suite de l'intervention du Premier ministre (Benjamin Netanyahu) et du ministre de la Défense de l'époque (Moshé Yaalon) qui ont déclaré le soldat coupable", a ajouté M. Bennett.
Selon lui, "nos soldats font face à une vague terroriste de Palestiniens assassins et nous défendent. Il faut leur faire comprendre que nous sommes avec eux et que s'ils violent de façon flagrante les ordres, cela doit être traité de manière différente".
Ces propos ont aussitôt provoqué une polémique. Le député d’opposition centriste Elazar Stern, un général de réserve, a estimé "très triste que le ministre de l'Education porte atteinte de façon aussi grave à la justice (militaire) ainsi qu'au chef d'état-major (le général Gadi Eisenkot). Un ministre doit se retenir (en attendant la fin du procès) et ne pas s'exprimer pour gagner quelques points dans les sondages".
M. Netanyahu avait lui aussi été critiqué pour avoir téléphoné quelque heures après le tir à Hébron au père du soldat pour lui exprimer sa sympathie et avoir ensuite assimilé le sort d'Elor Azaria à celui des militaires tués ou portés disparus durant des combats. Devant le tollé provoqué, M. Netanyahu avait dû revenir sur ses propos.
Abdel Fattah al-Sharif et un autre Palestinien Ramzi al-Qasrawi, 21 ans tous les deux, avaient attaqué des soldats israéliens au couteau le 24 mars à Hébron. Ramzi al-Qasrawi avait également été tué.
Elor Azaria se défend en disant qu'il craignait qu'Abdel Fattah al-Sharif ne dissimule une ceinture d'explosifs sous ses vêtements.
Une vidéo prise par un militant palestinien d'une organisation israélienne de défense des droits montre Elor Azaria en train de s'entretenir brièvement avec un soldat présent sur les lieux, puis mettre en joue Abdel Fattah al-Sharif et faire feu sur le corps allongé à quelques mètres.
AFP/VNA/CVN