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Des billets verts et l'euro à Madrid (Espagne), le 11 juillet. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Vers 20h05 GMT, le billet vert était quasiment à l'équilibre (-0,19%) face à la monnaie unique, à 0,9997 USD pour un euro.
La devise commune à 19 pays européens a abandonné les gains enregistrés en début de semaine, qui l'avaient vu grimper à son plus haut niveau depuis près d'un mois, à 1,0198 USD.
"Les données de cette semaine renforcent la vision d'une Fed plus offensive que la BCE" (Banque centrale européenne), a commenté Joe Manimbo, de Convera, dans une note.
Les chiffres d'inflation publiés mardi 13 septembre ont ainsi défavorablement surpris et poussé les cambistes à parier sur un resserrement encore plus marqué de la Fed d'ici la fin de l'année.
Ils accordent désormais la plus forte probabilité à une hausse d'au moins deux points de pourcentage au total sur les trois dernières réunions de la Fed, en septembre, novembre et décembre, contre un point et demi seulement il y a encore une semaine.
Mais pour Shaun Osborne, de Scotiabank, la zone euro a aussi marqué quelques points depuis une semaine, notamment avec l'inflexion de la BCE, qui a remonté son principal taux directeur de 0,75 point de pourcentage et signalé que d'autres hausses étaient à venir.
L'analyste a également relevé le recul des prix du gaz naturel après le coup de chaud des dernières semaines, ainsi que plusieurs initiatives de gouvernements européens pour limiter l'impact de la crise énergétique sur les consommateurs.
Pour autant, la livre sterling a, elle, de nouveau lâché prise face au dollar, se rapprochant jeudi de son plus bas depuis 1985 atteint début septembre.
Pour Pantheon Macroeconomics, il existe un décalage entre les anticipations des investisseurs, qui tablent sur une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Banque d'Angleterre la semaine prochaine, et la majorité des économistes, qui attendent eux plutôt un demi-point, ce qui priverait la livre de soutien.
En Asie, le yen n'aura bénéficié que très brièvement de l'information de médias nippons selon laquelle la Banque du Japon (BoJ) avait sondé des opérateurs de marché en vue d'une possible intervention pour contenir la dépréciation de sa devise.
La nouvelle a, en effet, été ternie par la publication d'un déficit commercial record pour le mois d'août, un indicateur très défavorable au yen.
"Je ne pense pas qu'une intervention soit probable à ce stade, pas plus qu'elle ne serait efficace", a tempéré Shaun Osborne. "En général, la principale raison pour une banque centrale d'intervenir, c'est lorsque les devises présentent un déséquilibre".
Mais en l'espèce, "il y a une raison fondamentale pour laquelle le yen est si faible", a-t-il expliqué, "à savoir que son économie est assez ramollie et que sa politique monétaire est très accommodante", en décalage complet avec toutes les autres grandes banques centrales du monde.
AFP/VNA/CVN