>>L'euro au plus bas en 20 ans face au dollar américain
>>Le dollar repasse brièvement au-dessus d'un euro
Vers 15h30 GMT (17h30 à Paris), l'euro prenait 0,52% à 1,0006 USD, après avoir reculé plus tôt dans la journée jusqu'à 0,9901 USD, un niveau plus vu depuis décembre 2002 et l'année de sa mise en circulation.
Les ventes de maisons neuves ont à nouveau plongé en juillet aux États-Unis, tandis que l'activité du secteur privé s'est contracté, avec un indice PMI flash composite à 45 points, son plus bas niveau depuis mai 2020.
"Les craintes d'un effondrement de l'économie étaient concentrées sur l'Europe", rappelle Joshua Mahony, analyste chez IG, mais les données du jour "mettent en exergue les difficultés des entreprises américaines".
De quoi forcer le dollar à corriger brutalement : le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, perdait 0,83% à 108,13 points.
Les gains de l'euro étaient limités par les difficultés qui pèsent sur l'économie européenne : le PMI de la zone euro s'est replié en août à 49,2, un plus bas en 18 mois, marquant aussi une contraction de l'activité.
"Ces données confirment notre scénario d'un resserrement nécessaire de la politique de la Banque centrale européenne alors même que l'économie tombe en récession", prévient Jack Allen-Reynolds, analyste chez Capital Economics.
La livre se portait un peu mieux (+0,74% à 1,1855 USD) car le PMI britannique est resté au dessus de 50 points en août, mais la devise s'éloigne peu de son plus bas depuis début 2020 atteint en début de séance à 1,1718 USD.
Arrêt des livraisons russes de gaz
Euro et livre sterling ont plongé sur plusieurs séances après l'annonce d'un arrêt des livraisons russes de gaz via le gazoduc Nord Stream 1 entre le 31 août et le 2 septembre.
"Face au risque de pénurie qui plane sur l'Europe cet hiver, on note une certaine sensibilité des prix à la moindre mauvaise nouvelle. La journée d'hier en est un très bon exemple, et on peut questionner la rationalité de ces mouvements inédits", se demande Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.
La question est désormais de savoir jusqu'où la dégringolade de l'euro peut le mener.
"La force du dollar dépend en partie de l'idée que la Réserve fédérale (Fed) va émettre un message sur une politique monétaire stricte lors de Jackson Hole", où les banquiers centraux se réuniront en fin de semaine, rappelle Lee Hardman, analyste chez MUFG.