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Le maestro suisse, dans une forme resplendissante, aborde ce duel avec plus
Novak Djokovic le 29 juin à Wimbledon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
de certitudes après avoir livré un récital en demi-finale contre Murray.
Bis repetita ?
Comme en 2014, la finale offrira une belle opposition de style entre le "jardinier" Federer, attaquant génial, et le meilleur retourneur de la planète Djokovic. L'an passé, le Serbe avait fini par l'emporter au terme de cinq sets magnifiques (6-7(7/9), 6-4, 7-6(7/4), 5-7, 6-4). Federer, qui avait tenu la distance grâce à des coups de grande classe, avait vu son service magique le lâcher au pire moment du match.
Moins en forme l'an passé, le Bâlois affiche cette saison, à bientôt 34 ans (en août), une meilleure condition physique. Il a fait vivre un cauchemar au supporteur britannique en demie contre Andy Murray. Et avant le tournoi, il avait avoué lui-même ne pas avoir pratiqué un "super" tennis pour rallier sa neuvième finale l'an passé.
Djokovic, secoué comme un prunier en huitièmes par le Sud-Africain Kevin Anderson, a ensuite fait preuve de maîtrise contre Marin Cilic et Gasquet. Mais il ne semble pas avoir encore tout donné.
Quels comportements en finale ?
Les deux hommes n'ont pas les mêmes habitudes en finale de Grands Chelems, mais le gazon, sur lequel ils se comportent très bien, a pour effet de lisser les écarts.
Avec huit titres en 16 finales, 'Nole' est "Mr. 50%". Pas plus, comme l'a rappelé la défaite à Roland-Garros du vainqueur de l'Open d'Australie.
Federer est plus efficace, avec 17 titres majeurs -record absolu chez les messieurs- et huit finales perdues. C'est encore mieux ici à Wimbledon puisqu'il peut remporter son 8e trophée -nouveau record à Londres- lors de sa 10e finale.
Tout serait donc parfait pour lui... s'il n'avait perdu contre Djokovic l'édition 2014 et si son dernier Grand Chelem ne remontait à Wimbledon en 2012.
Les clés du match
L'âge n'est pas le meilleur allié de Federer contre l'athlète serbe, mais la vitesse du gazon si.
Djokovic peut égaliser ainsi à 20 victoires partout après avoir battu deux fois Federer cette saison sur dur. En Grand Chelem, ils sont cependant à égalité avec six victoires chacun.
Sur une surface dure plus rapide, Federer a tendance à être plus fort, comme l'a montré son succès à Dubaï. Les conditions sur l'herbe du Central sont celles qui se rapprochent le plus de celles de sa dernière victoire...
Autre avantage: Federer a passé nettement moins de temps sur le court depuis 15 jours avec 9h58 contre 13h04.
Mais, physiquement, "Djoko" a une caisse énorme et ni son quart, ni sa demie ne l'ont vraiment entamé.
Duel de coaches
En tribunes, Boris Becker (47 ans) et Stefan Edberg (49) se livrent également une guerre des coaches impitoyable.
L'Allemand, qui conseille le N°1 mondial depuis janvier 2014, a remporté trois fois Wimbledon, la première il y a trente ans, et son poulain peut l'égaler après ses titres en 2011 et 2014. Grâce à lui, Djoko s'est mis à jouer plus vers l'avant après un début de collaboration délicat.
Début 2014, le Suédois Edberg a lui aussi trouvé sa place dans l'entourage du N.2 mondial. Cet ancien expert du service-volée, deux fois vainqueur à Londres, lui a permis de retrouver un jeu offensif dynamique plus en adéquation avec ses capacités physiques.
Les deux hommes disputent à distance un énième grand classique des années 80 et 90 que Becker avait l'habitude de remporter (25 victoires, 10 pour Edberg).
En Grand Chelem, le Suédois compte cependant trois victoires pour une défaite. Et il a même remporté ses deux titres à Londres en dominant Becker en finale...
AFP/VNA/CVN