>>Le Tour de France commence aux Pays-Bas avec quatre favoris
Par une chaleur de plomb, le jeune Australien, 25 ans, a bouclé le parcours à 55,446 km/h, une moyenne-record dans l'histoire du Tour. Dennis a battu les trois favoris du jour, l'Allemand Tony Martin de 5 secondes, le Suisse Fabian Cancellara de 6 secondes et le Néerlandais Tom Dumoulin de 8 secondes.
Rohan Dennis endosse le premier maillot jaune de la 102e édition du Tour de France, le 4 juillet à Utrecht |
L'option tactique de s'élancer dans la première heure de course s'est avérée payante. Ses adversaires directs, partis dans la dernière heure, ont affronté un vent plus soutenu malgré la présence d'une foule énorme tout au long du parcours.
La bonne opération de Pinot
Des quatre favoris pour la victoire finale, le vainqueur sortant, l'Italien Vincenzo Nibali (22e de l'étape), a réalisé le meilleur temps, à 43 secondes du vainqueur.
Le Sicilien a pris 7 secondes au Britannique Chris Froome, 15 secondes à l'Espagnol Alberto Contador et 18 secondes au Colombien Nairo Quintana, lequel a concédé toutefois un minimum de temps sur ses rivaux dans un exercice peu à sa convenance ("je n'avais pas fait de contre-la-montre depuis longtemps, je suis satisfait de mes bonnes sensations").
S'il a toutes les raisons d'être content du résultat, Nibali a fait légèrement moins bien (2 secondes) que l'espoir français Thibaut Pinot.
Grand sourire, le Franc-Comtois a apprécié son chrono : "Le parcours m'a plu tout de suite quand je l'ai reconnu à l'entraînement. Quand c'est rectiligne, la puissance parle et quand j'ai la bonne jambe, je sais que je vais marcher".
"Mon avantage sur les autres favoris, c'est anecdotique", s'est empressé toutefois de tempérer le coureur de la FDJ.
À l'opposé, Romain Bardet (6e du Tour 2014), a accusé un retard sensible (51 secondes sur Nibali). Moins bien que son coéquipier, Jean-Christophe Péraud, pointé à 16 secondes du champion d'Italie.
"J'ai toujours un peu de mal dans les chronos les premiers jours. Je n'étais pas dans le coup. Les jambes ne répondaient pas trop", a reconnu l'Auvergnat (24 ans). "Je savais que ce serait pour moi l'une des étapes les plus difficiles de ce Tour".
Bardet, plongé dans les profondeurs du classement (145e derrière Rodriguez, 125e), a hérité du moins bon résultat de tous les candidats du classement général. À l'inverse du Néerlandais Wilco Kelderman, transcendé devant son public pour se classer finalement à la 9e place (11 secondes de mieux que Pinot).