Le Tour de France commence aux Pays-Bas avec quatre favoris

Quatre noms (Contador, Froome, Nibali, Quintana) se dégagent au départ du Tour de France qui commence le 4 juillet par un contre-la-montre de 13,8 km dans la ville néerlandaise d'Utrecht.

>>Tour d'Espagne : Contador s'envole vers la victoire finale

Les deux derniers lauréats, l'Italien Vincenzo Nibali (2014) et le Britannique Chris Froome (2013), le Colombien Nairo Quintana, deuxième voici deux ans, et l'Espagnol Alberto Contador, le plus titré de sa génération dans les grands tours, forment ce quatuor des favoris difficile à hiérarchiser.

Des cyclistes découvrent la première étape du Tour de France à Utrecht le 28 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour preuve, les deux Français qui accompagnaient Nibali l'an passé sur le podium final sur les Champs-Elysées, Jean-Christophe Péraud (2e) et Thibaut Pinot (3e), divergent au moment de choisir un seul favori.

"Nibali", affirme Péraud, lui-même plongé en plein doute après un début de saison mi-figue mi-raisin. "Il cache bien son jeu, il sera présent le jour J", ajoute-t-il à propos du Sicilien qui reprend sa trajectoire de l'an passé. Comme en 2014, il a gagné sa première course à une semaine du départ pour garder son maillot de champion d'Italie.

"Froome", estime pour sa part Pinot, le grand espoir du cyclisme français pour mettre fin à court ou moyen terme à une interminable traversée du désert. Et d'expliquer : "Il a retrouvé son niveau de 2013 et il a la meilleure équipe du monde."

Une semaine de tous les dangers

D'autres (Sylvain Chavanel par exemple) inclinent vers Quintana, le grimpeur au visage cuivré, souriant hors course, impassible en plein effort. Au bénéfice de sa montée en puissance programmée pour la troisième semaine de course, déterminante, de ses qualités de grimpeur, de l'immense envie de devenir le premier Colombien (et Sud-Américain) vainqueur de la plus grande course du monde.

Contador, le quatrième homme, présente les références les plus impressionnantes, le palmarès le plus étoffé (sept grands tours) et l'expérience nécessaire pour mener à bien un défi, le doublé Giro-Tour, qui n'a plus été relevé depuis dix-sept ans (Pantani). Le "Pistolero" espagnol a touché en mai la première cible. Mais la seconde est plus incertaine. À cause du parcours, de la concurrence, du stress provoqué par le Tour.

Une première semaine de tous les dangers attend les (198) coureurs des 22 équipes en lice. "Personne n'est à l'abri", rappelle Romain Bardet, l'autre jeune talent français (6e en 2014) qui fait équipe avec Péraud. Tant aux Pays-Bas qu'en Belgique, lundi 6 juillet, et plus encore pour le retour en France, à partir du 7 juillet, sur les pavés menant à Amiens avant la traversée de la Normandie et de la Bretagne.

Les grimpeurs redoutent la perte de temps due à des cassures dans le final des étapes. Ils craignent plus encore la chute qui transforme la course en calvaire ou provoque l'abandon (Froome et Contador en 2014). Pour les candidats au maillot jaune, un autre Tour commence le 14 juillet à Pau. Mais combien d'entre eux seront là, en bonne position, au pied des Pyrénées ?

AFP/VNA/CVN

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