Les dix hommes, arrêtés par la Marine néerlandaise, répondent d'attaque contre le trafic maritime et de tentative de rapt en vue d'obtenir une rançon. Ils encourent des peines maximum de 10 à 15 ans de prison. Il y a quatre siècles ils auraient risqué leur tête. Ils sont jugés par un tribunal pour mineurs, car certains affirment avoir moins de 18 ans.
La défense a expliqué dans un communiqué que les actes de piraterie étaient la conséquence des troubles en Somalie et de la surpêche pratiquée par les Occidentaux dans la région.
La piraterie "ne peut être résolue que par une solution politique", ont-ils estimé. "Un jugement de cette cour n'aura aucune influence sur la piraterie dans l'océan Indien".
Les accusés, certains portant une casquette de base-ball et des vêtements de sports, ont semblé suivre avec attention la traduction des débats qu'assuraient trois interprètes. La lecture des noms a, à elle seule, duré près de 45 minutes, juges, interprètes et accusés cherchant à s'accorder sur une orthographe et une prononciation commune.
Mais c'est l'âge des accusés qui a provoqué les débats les plus vifs. Le plus âgé affirme être né "en 1962".
L'un d'entre eux, Abdul Kadir Ahmed Warsami, a affirmé pour sa part être âgé de 13 ans -- soit un an de moins que l'âge légal pour être jugé en Allemagne.
"Il va toujours à l'école", a ajouté son avocat Thomas Jung, affirmant avoir reçu depuis la Somalie un extrait de naissance envoyé par la mère de son client. Des médecins néerlandais qui l'ont examiné affirment qu'il est âgé de "plus de 14 ans", tandis que des médecins allemands lui donnent "au moins 18 ans".
Oliver Wallasch, qui représente Ahmet Aden Abdi, le plus âgé des accusés, a estimé pour sa part, que les pirates présumés étaient "assez décontractés". L'un a déjà déposé une demande d'asile politique en Allemagne, a-t-il affirmé.
AFP/VNA/CVN