Dix morts dans une nouvelle tuerie sur un campus américain

Un jeune homme de 20 ans a tué jeudi 1er octobre dix personnes sur un campus universitaire de l'Oregon, provoquant la stupeur des Américains et la colère du président Barack Obama face aux fusillades devenues "une routine" aux États-Unis.

>>Un mort et plusieurs blessés dans une fusillade dans le centre de Marseille

>>Deux journalistes abattus en direct, le tueur est mort aux États-Unis

"Pour l'instant, nous pouvons confirmer dix morts" et 7 blessés dans la fusillade, a déclaré le shérif du comté local John Hanlin lors d'une conférence de presse sans préciser si le tireur, qui est mort lors d'échanges de tirs avec la police, faisait partie de ce bilan.

Des ambulances transportent des victime d'une tuerie sur un campus universitaire de l'Oregon à l'hôpital local, le 1er octobre.

Alertés en milieu de matinée, les policiers ont localisé le suspect en arrivant sur le campus, "il y a eu un échange de coups de feu", a-t-il précisé.

"Il s'agit d'un homme de 20 ans", a affirmé de son côté la gouverneure de cet État du nord-ouest des États-Unis, Kate Brown, lors d'un autre point presse.

De premières informations avaient fait état d'une vingtaine de blessés.

"J'étais dans la classe d'à côté de celle où le tireur" se trouvait, a témoigné une étudiante, Cassandra Welding, sur CNN. En entendant des coups de feu, "tous les étudiants dans la classe se sont jetés sous les bureaux et une femme, une de mes camarades de classe, a été voir ce qu'il se passait, a ouvert la porte et malheureusement le tireur lui a tiré dessus".

Les étudiants paniqués ont alors fermé la porte, éteint la lumière et appelé la police et leurs familles, tentant de se protéger avec "nos sacs, chaises, tout ce qu'on pouvait trouver au cas où il entre", a poursuivi Cassandra Welding.

"Quelqu'un tire sur le campus"

Le tireur a méthodiquement abattu ses victimes, passant d'une salle de cours à l'autre de l'université d'Umpqua, selon les médias locaux.

L'université est installée dans une région reculée et rurale, vivant principalement de l'exploitation du bois.

Le campus universitaire, où étudient quelque 3.000 personnes, a été évacué et bouclé, pompiers, police et parents inquiets se précipitant sur les lieux dès les premières informations qu'une tuerie avait eu lieu. L'université restera fermée aux étudiants jusqu'à au moins lundi 5 octobre, a annoncé la direction.

Avant de les laisser quitter le campus, la police a fouillé les étudiants, mains sur la tête, à la recherche d'éventuels complices et d'armes.

"Hé, je vais bien. Physiquement. On nous emmène en bus hors du campus", a témoigné sur Twitter une étudiante, Kayla Marie. "Oh mon dieu, quelqu'un tire sur le campus", avait-elle écrit une heure plus tôt.

Le tueur aurait posté un message sur les réseaux sociaux avant la fusillade, selon plusieurs médias.

Une routine

"Nos pensées et nos prières ne sont pas suffisantes", a lancé le président Obama, le visage fermé, quelques heures après la fusillade, appelant une nouvelle fois le Congrès à légiférer pour mieux encadrer l'utilisation des armes à feu. "C'est devenu une routine", a-t-il déclaré.

Prenant les Américains à partie, M. Obama a appelé ces derniers à demander des comptes à leurs élus sur ce sujet : "À chaque fois qu'un drame comme celui-ci se produira, je répéterai que nous pouvons y faire quelque chose mais que nous devons changer nos lois", a-t-il conclu.

Les fusillades sont très fréquentes dans les lycées et universités aux États-Unis : l'une d'elles avait déjà eu lieu dans un lycée du Dakota du Sud mercredi 30 septembre, faisant un blessé et une autre début septembre dans une université de Sacramento avait fait un mort et deux blessés.

Le 16 avril 2007, un étudiant de 23 ans avait tué 32 personnes avant de se donner la mort sur le campus de l'université de Virginia Tech, à Blacksburg (Virginie). C'est la pire fusillade de l'histoire du pays en temps de paix.

Plus récemment, un jeune homme de 20 ans avait massacré 26 personnes, dont 20 enfants, dans l'école de Sandy Hook à Newtown (Connecticut), le 14 décembre 2012. Dans une Amérique choquée par la mort des écoliers, Barack Obama avait alors tenté, en vain, de pousser vers un durcissement de la législation sur les armes.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top