Le secrétaire indien aux Affaires étrangères Ranjan Mathai (droite) et son homologue pakistanais Jalil Abbas Jilani, le 4 juillet à New Delhi. Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon une source au sein du gouvernement indien, les discussions entre l'Indien Ranjan Mathai et son homologue pakistanais Jalil Abbas Jilani ont pour seul objectif de maintenir "le processus de dialogue sur les rails". Leur rencontre avait été fixée à fin juin mais elle a dû être repoussée en raison de l'incertitude qui a suivi la destitution de Yousuf Raza Gilani au poste de Premier ministre par la Cour suprême du Pakistan. M. Gilani avait refusé de demander la réouverture de poursuites judiciaires contre le président Zardari.
Les analystes estiment que la situation politique interne au Pakistan a ralenti l'avancée du dialogue de paix entre ces deux pays d'Asie du Sud. De nouvelles tensions ont aussi émergé après l'arrestation récente d'un suspect présumé clé dans l'organisation des attentats de Bombay en novembre 2008, perpétrés par un commando de dix hommes basés au Pakistan, et qui firent 166 morts.
Le ministre indien de l'Intérieur, P. Chidambaram, a affirmé la semaine dernière que l'interrogatoire de ce suspect, un Indien membre du groupe basé au Pakistan Lashkar-e-Taïba (LeT), confirmait les accusations de l'Inde concernant une implication de l'État pakistanais. Islamabad a réagi en demandant à son voisin de ne pas l'accuser prématurément. Le Pakistan, qui ne cesse de démentir toute implication, a poursuivi en justice sept personnes pour leur rôle présumé dans les attentats mais leurs procès, qui ont débuté en 2009, ont été maintes fois reportés.
Après les attentats de Bombay, l'Inde avait suspendu le processus de paix bilatéral débuté en 2004, qui porte notamment sur la région controversée du Cachemire. Il a timidement repris en février 2011.
AFP/VNA/CVN