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Défilé pour la collection Dior Homme printemps/été 2025 à la Fashion Week de Paris, le 21 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dior a voulu mêler "le fait maison et l'atelier, le global avec le local", pour une célébration de l'artisanat, explique la marque dans une note d'intention.
Les silhouettes sont à la fois sculpturales et pratiques, du pantalon plié devant, au sans manche, tricot ou veste de travail.
Il y a sur le vêtement, un côté lustré des années 50, avec des finitions vernies et brillantes.
Les cheveux sont gominés en arrière et la faïence devient carrément vêtement, avec des surcols en porcelaine et une veste matelassée courte au motif "azuelos" portugais.
Du côté des coupes, l'arrondi prédomine, doux, comme les immenses sculptures de chat qui font les pachas au milieu du "catwalk" (le podium en anglais, NDLR) installé dans les jardins du Val-de-Grâce.
La musique d'un live de Kate Bush et la lumière orange font penser à un retour de plage nonchalant, raccord avec la palette du défilé: jaune pâle, marron-vert et pastels pop.
"Choses légères"
"Je voulais garder les choses légères, optimistes parce que le monde est assez sombre en ce moment", déclare dans son studio Kim Jones, lors d'une rencontre avec la presse la veille du défilé.
Après un marathon de 66 collections en six ans, le créateur de 50 ans apparait détendu, habillé en short, baskets et pull à capuche vert et reconnaît avoir trouvé son rythme de croisière chez Dior.
"L'idée est toujours de plonger dans les archives et de jouer un peu avec, c'est ce qui se vend", explique le créateur qui assume toujours l'aspect commercial de ses lignes et parle volontiers du "client", à chaque phrase.
Comme souvent chez Dior Homme, on regarde du côté des souliers, surtout après les très imités chaussons de danse pour homme de la collection précédente.
Cette saison, le sabot, chaussure par excellence de l'artisan, est revisité en bois de hêtre et cuir de veau, avec énorme semelle cloutée pour s'éloigner, selon le communiqué, "des clichés".
Côté accessoires, Dior ressort son best-seller de 25 ans, le sac "Saddle" oblique et les garçons Dior portent tous un intriguant chapeau cloche, en maille crochetée avec perles fantaisistes de couleur, une réalisation d'artisans sud-africains, qui habitent à côté du héros du jour, le céramiste Hylton Nel.
Chien mascotte
"Oui il n'est pas connu, mais je l'admire et je voulais lui rendre hommage", affirme Kim Jones à propos de son ami, dont il collectionne dans sa maison londonienne, assiettes et sculptures.
Le créateur anglais Kim Jones salue le public à la fin du défilé de la collection Dior Homme printemps/été 2025 à la Fashion Week de Paris. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À 83 ans, Hylton Nel n'a pas l'habitude de l'attention et de l'univers du luxe et supplie de "rentrer chez lui", dès que la journée est finie.
Il détonne au milieu des people : les mégastars de la musique Bad Bunny et Maluma, les acteurs Robert Pattinson ou encore Demi Moore, accompagnée de son chihuahua Pilaf.
Le céramiste, né dans une famille d'Afrikaners, a découvert le monde, la terre cuite et l'influence des techniques japonaises à Anvers (Belgique) avant de se réinstaller dans le désert sud-africain du Karoo.
L'imagerie de Hylton Nel, du dessin presque naïf et enfantin, déjà imprimé sur des sweat-shirts qui seront vendus dans les boutiques Dior du monde, s'incarne dans un petit chien bleu mignon et souriant.
Déjà "une mascotte" Dior pour Kim Jones qui vit avec cinq chiens, confie-t-il dans son studio.
AFP/VNA/CVN