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Giorgio Armani lors de la clôture de Fashion Week de Milan. |
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN |
Sur fond de feuilles de palmiers projetées sur un écran et de chants d'oiseaux, les mannequins ont déambulé dans le cadre intimiste du théâtre Armani de la via Bergognone, au quatrième jour de la Fashion week homme à Milan.
Les gilets sont omniprésents, portés sur une tunique, un pull ou à même la peau. Le foulard noué autour du cou et le chapeau à rubans porté négligemment à la main complètent le look estival de Giorgio Armani.
La veste déconstruite, sans épaulettes et non doublée, l'emblème de la marque depuis sa fondation en 1975, est déclinée à l'infini, avec ou sans revers, à simple ou double boutonnage, parfois à rayures fines et toujours près du corps.
Les pantalons à pinces, tenus ou non par des bretelles, sont amples et en tissus légers, tels le coton, le lin, le velours, le satin ou encore la soie.
Dans un autre style, plutôt oriental, des feuilles de palmiers ornent des chemises, gilets et pantalons en soie.
Si la collection est fidèle à l'habituel chic décontracté de la griffe, le costume-cravate strict en gris ou noir, taillé sur mesure pour l'homme d'affaires, y a également sa place.
Giorgio Armani a puisé dans une palette de couleurs qui va du gris au grège, camel et noir en passant par le bleu nuit, avec quelques touches de rose.
À la fin du défilé, Giorgio Armani, teint halé et chevelure blanche, est venu saluer le public, esquissant un grand sourire.
Le vétéran de la mode italienne, qui a toujours défendu farouchement l'indépendance de son groupe de luxe, n'exclut plus une vente ou une entrée en Bourse une fois qu'il ne sera plus aux commandes.
"L'indépendance vis-à-vis des grands groupes pourrait encore être une valeur motrice pour le groupe Armani à l'avenir, mais je ne pense pas pouvoir exclure quoi que ce soit", avait-il déclaré en avril dans une interview avec l'agence Bloomberg.
"Je n'envisage pas pour l'instant un rachat par un grand conglomérat du luxe" mais "je ne veux rien exclure a priori, car ce serait un comportement pas très entrepreneurial", a-t-il expliqué.
Quant à une entrée en Bourse, "nous n'en avons pas encore discuté", mais "c'est une option qui pourrait être envisagée, espérons-le, dans un avenir lointain", a commenté M. Armani qui fêtera le 11 juillet ses 90 ans.
AFP/VNA/CVN