>>Dilma Rousseff qualifie les accusations contre elle de "mensongères"
Le président du Congrès des députés, Eduardo Cunha, lors d'une session, le 15 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors d'une cérémonie marquant le début des opérations commerciales de la centrale hydro-électrique de Belo Monte, la présidente Rousseff a commenté la décision de la Cour suprême de suspendre M. Cunha de ses fonctions.
"J'ai entendu que le Cour suprême avait suspendu M. Cunha, l'accusant d'intimidation et de chantage. Mieux vaut tard que jamais. La seule chose que je regrette, c'est qu'il soit parvenu à présider ce lamentable processus de destitution", a-t-elle indiqué.
En tant que président de la Chambre des députés, et malgré qu'il ait été lui-même impliqué dans plusieurs affaires, M. Cunha a accepté la demande de destitution contre Mme Rousseff et a présidé la session du Congrès lors de laquelle la destitution a été approuvée le 17 avril.
Selon le gouvernement, le fait qu'une personne accusée de nombreux délits ait présidé un processus de destitution est un autre reflet de la fragilité juridique du pays.
M. Cunha a été suspendu de sa position jeudi matin 5 mai par le président de la Cour suprême Teori Zavascki, qui a accepté une injonction formulée par le procureur général Rodrigo Janot.
Selon M. Janot, Eduardo Cunha a usé de ses fonctions pour entraver les enquêtes sur l'opération Lava Jato, qui s'est révélée être une énorme affaire de corruption au sein de la compagnie Petrobras.
Plus tard dans la journée, la décision a été ratifiée par les 11 juges de la Cour suprême. Ils ont décidé à l'unanimité de suspendre M. Cunha, convenant que sa position en tant que président de la Chambre des députés gênait l'enquête.
M. Cunha a également été visé par la Commission d'éthique du Congrès, étant accusé d'avoir participé dans l'affaire de corruption de Petrobras en détournant des millions de dollars pour favoriser certaines entreprises.