>>Vers un feu vert sous conditions de l'UE à l'exemption de visas pour les Turcs
Ahmet Davutoglu lors d'un discours le 5 mai à Ankara. |
Le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) se réunira le dimanche 22 mai pour un congrès extraordinaire lors duquel "je ne pense pas que je serai candidat dans les circonstances actuelles", a déclaré, le visage grave, M. Davutoglu, lors d'un discours à Ankara au siège de la formation, au pouvoir depuis 2002.
La mise à l'écart de M. Davutoglu, 57 ans, de la direction de l'AKP signifiera la fin de son mandat de Premier ministre, le chef du parti ayant toujours été également à la tête du gouvernement.
"Félicitations. C'est la propre décision du Premier ministre", a déclaré le président Erdogan aux journalistes dans son premier commentaire sur la décision de M. Davutoglu.
M. Davutoglu, dont l'AKP a remporté haut la main les dernières élections législatives le 1er novembre lui conférant un mandat de quatre ans, a tenu à souligner que sa décision n'était "pas le fruit d'un choix (personnel), mais d'une nécessité".
Pendant son discours devant certains cadres en pleurs, le chef du gouvernement a défendu son bilan politique et économique et nié tout conflit avec M. Erdogan, le véritable maître de la Turquie qui tient les rênes de l'AKP, même s'il est censé être constitutionnellement au-dessus de tout parti.