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Le président Donald Trump lors d'une cérémonie pour Thanksgiving à la Maison Blanche, le 27 novembre. |
"L'enquête en destitution a montré que le président Trump, personnellement et par l'entremise d'agents dans et en dehors du gouvernement, a sollicité l'ingérence d'un pays étranger, l'Ukraine, pour favoriser sa campagne de réélection", selon un rapport de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, à majorité démocrate.
"Le président a placé ses intérêts personnels et politiques au-dessus des intérêts nationaux, a cherché à miner l'intégrité du processus électoral américain et mis en danger la sécurité nationale", ajoutent les auteurs de ce rapport de 300 pages, qui doit servir de base à la rédaction des chefs d'accusation contre le président.
"Les pères fondateurs ont prescrit un remède quand un chef de l'exécutif place ses intérêts personnels au-dessus de ceux du pays : la destitution", ajoutent-ils.
La Maison Blanche a immédiatement réfuté cette analyse. "L'imposture" de l'enquête en destitution n'a produit "aucune preuve" contre Donald Trump, a déclaré la porte-parole de l'exécutif Stephanie Grisham.
"Ce rapport ne reflète rien d'autre que les frustrations" des démocrates, il "se lit comme les divagations d'un blogueur de bas étage qui s'évertue à prouver quelque chose quand il n'y a clairement rien", a-t-elle ajouté.
Le milliardaire new-yorkais est dans la tourmente parce qu'il a demandé lors d'un appel estival à son homologue ukrainien d'enquêter sur le démocrate Joe Biden, un de ses adversaires potentiels à la présidentielle de 2020.
Pendant deux mois, la commission du renseignement de la Chambre a mené l'enquête pour déterminer s'il avait abusé de ses pouvoirs pour forcer la main à Kiev, notamment en gelant une aide de près de 400 millions d'USD destinée à ce pays en guerre avec la Russie.
Selon son rapport, il existe des "preuves accablantes" sur deux sujets : "le président a conditionné une invitation à la Maison Blanche et une aide militaire à l'Ukraine à l'annonce d'enquêtes favorables à sa campagne" et il a "entravé" les investigations.
Selon ce document, "aucun président n'a bafoué à ce point la Constitution et le pouvoir de supervision du Congrès".
Le rapport doit être adopté dans la soirée par la commission du renseignement puis transmis à la commission judiciaire, qui doit entamer mercredi 4 décembre le débat juridique pour déterminer si les faits reprochés au président justifient une mise en accusation formelle.