Parmi les sociétés participantes, qui n'apparaissent ni comme des philanthropes ni comme des fantaisistes : les géants allemands de l'énergie EON et RWE, le réassureur Munich Re, la banque Deutsche Bank, des fabricants de solaire, comme l'espagnol Abengoa Solar, l'algérien Cevital et la fondation porteuse de ce projet, nommé "Desertec".
Le bureau d'études, qui sera créé d'ici fin octobre, élaborera des plans d'investissement réalisables au cours des 3 prochaines années.
Sur le papier, Desertec apparaît comme la solution à tous les grands défis environnementaux et économiques actuels. Il promet de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l'Europe et "une part considérable" de ceux des pays producteurs, de réduire la production de CO2, mais aussi de dessaler l'eau de mer pour fournir de l'eau potable aux populations locales et contribuer à leur développement.
Le principe : un réseau de centrales thermiques solaires disséminées du Maroc jusqu'à l'Arabie Saoudite et qui serait relié à l'Europe via des câbles électriques sous-marins.
"Aujourd'hui, nous avons fait un pas en avant" vers sa réalisation, s'est réjoui Nikolaus von Bomhard, patron de Munich Re, lors d'une conférence de presse.
Mais de nombreuses questions ne sont pas résolues, comme les lieux d'implantation de ces installations, leur date de mise en service, le coût du courant produit, le bénéfice qu'en tireront les pays africains et arabes, le manque de stabilité politique dans certaines régions productrices et le financement de ce projet, dont le coût est estimé à 400 milliards d'euros.
AFP/VNA/CVN