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Le film Sống cùng lịch sử (Vivre avec l’histoire), une production de 21 milliards de dôngs de l'État, n’a connu que très peu de succès en salle obscure. Il s’agit d’une œuvre en l’honneur du 60e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu (7 mai 1954).
Affiche du film "Sống cùng lịch sử". |
À l’occasion de la Fête nationale (2 septembre), ce film, sorti au Centre national de cinématographie et au cinéma Kim Dông, à Hanoi, n’a suscité que très peu de spectateurs au point qu’il a été retiré de l’affiche deux semaines après sa sortie.
C’est une lourde perte pour le producteur. D'après le réalisateur Nguyên Thanh Vân, c’est le manque de publicité qui est la cause principale de cet échec.
Les producteurs privés peu intéressés par le genre
Les recettes sont toujours la première préoccupation des producteurs privés. À ce jour, aucun film de ce genre n’en a réalisé d’importantes, certaines productions ayant même supporté de lourdes pertes, ce qui détourne d’autant les producteurs privés.
De fait, les œuvres du genre historique sont souvent produites sur commande de l’État. Ainsi, pour le Millénaire de Thang Long-Hanoi, plusieurs œuvres ont été créées comme Long Thành cầm giả ca (Histoire d'une jeune chanteuse de l'ancienne citadelle de Thang Long), Thái sư Trần Thủ Độ (Premier dignitaire de la cour Trân Thu Dô), Lý Công Uẩn - Đường tới thành Thăng Long (Ly Công Uân - Le chemin qui mène à la citadelle de Thang Long), ou Tây Sơn hào kiệt (Héros de Tây Son)...
Une scène du film "Long Thành cầm giả ca". |
Photo : Net/CVN |
De même, les œuvres Hoa ban đỏ (Fleurs rouges de bauhinie), Ký ức Điện Biên (Mémoires de Diên Biên), Đường lên Điện Biên (En route vers Diên Biên) et Sống cùng lịch sử (Vivre avec l’histoire) ont été réalisées à l’occasion du 60e anniversaire de la victoire de Diên Biên Phu.
Selon les metteurs en scène, les costumes et les scènes en plein air sont toujours deux questions épineuses. Pour le film Tây Sơn hào kiệt, plus de 10.000 vêtements ont été confectionnés sur mesure, ce qui représente un coût élevé de milliards de dôngs. Alors, afin d’économiser, les costumes de la plupart des films historiques sont loués auprès des théâtres.
Par ailleurs, en raison de la pénurie de studios professionnels, plusieurs films ont dû se transporter à l’étranger, en particulier en Chine, ce qui alourdit d’autant le budget de la production.
Le producteur et acteur Lý Hùng espère que son œuvre Tây Sơn hào kiệt ne subira pas de pertes.
Pour sa part, le scénariste du feuilleton télévisé Huyền sử thiên đô (Histoire légendaire du transfert de la capitale), Nguyên Manh Tuân, indique que chaque épisode coûte 1,5 milliard de dôngs, alors que les recettes publicitaires atteignent seulement 800 millions dôngs.
Dans le même genre ayant pour thème les résistances anti-française et anti-américaine, Người viết huyền thoại (Celui qui écrit la légende) de Bùi Tuân Dung est un bon exemple. Malgré les félicitations des mass médias et six prix au 18e Festival du film du Vietnam, cette œuvre a été retirée de salles obscures faut de spectateurs suffisants.
Hoàng Phuong/CVN