COVID-19
Des passagers débarquent du paquebot au Japon, plus de 2.000 morts en Chine

Environ 500 passagers ont débarqué mercredi 19 février du paquebot Diamond Princess, en quarantaine au Japon pour cause de contamination au COVID-19, le virus qui a déjà fait plus de 2.000 morts en Chine.

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Un passager débarque du navire de croisière "Diamond Princess" en quarantaine dans le port de Yokohama au Japon, le 19 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tokyo a annoncé dans la soirée 79 nouveaux porteurs du coronavirus à bord, ce qui porte le nombre total de cas répertoriés à bord du Diamond Princess à 621, faisant de ce navire de croisière à quai dans le port de Yokohama, dans la banlieue de Tokyo, le plus grand foyer du virus hors de Chine.

Les passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n'ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, ont débarqué tout au long de la journée, après 14 jours de quarantaine au Japon. "Je suis soulagé (...) Je veux me reposer", a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans.

Les personnes autorisées à sortir ont reçu un certificat officiel indiquant qu'elles ne présentaient "aucun risque d'infection au nouveau coronavirus", ni de symptômes au moment de l'inspection.

Certains au Japon s'inquiétaient toutefois de voir des passagers du navire éparpillés dans la nature ou en partance pour leurs pays respectifs.

Cette inquiétude face au virus touche aussi la Russie, où aucun ressortissant chinois ne doit entrer à partir de jeudi 20 février, point d'orgue des mesures sanitaires prises contre le nouveau coronavirus, malgré le coût économique pour le tourisme et les régions frontalières.

Annoncée mardi soir 18 février par un décret laconique, cette décision aboutit à davantage encore durcir le régime déjà très strict destiné à empêcher la propagation du COVID-19.

Officiellement, la Russie n'a plus de malades du COVID-19 sur son territoire depuis la sortie d'hôpital la semaine dernière des deux seuls patients, des ressortissants chinois. Moscou avait déjà fermé ses quelque 4.250km de frontières avec la Chine, coupé les liaisons ferroviaires de passagers et restreint le nombre des vols vers des villes chinoises.

"Échec majeur" 

Outre le Diamond Princess à Yokohama, un autre navire de croisière à quai à Sihanoukville dans le Sud du Cambodge a laissé débarquer mercredi 19 février plusieurs dizaines de touristes bloqués jusqu'ici après qu'on eut découvert qu'une passagère débarquée auparavant était porteuse du coronavirus. Ils ont tous été testés négatifs au virus.

Plus de 1.200 passagers avaient été autorisés à débarquer la semaine dernière, accueillis pour certains par le Premier ministre cambodgien Hun Sen en personne, à grand renfort de fleurs et d'accolades.

Concernant le Diamond Princess bloqué au Japon, pour Kentaro Iwata, Professeur à la division des maladies infectieuses de l'Université de Kobe interrogé par l'AFP, la mise en quarantaine à bord du navire est "un échec majeur, une erreur" et justifie le "scepticisme" de l'étranger.

Un cuisinier protégé par un masque dans un restaurant de Shanghai, le 18 février. 

Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l'efficacité de la quarantaine au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas.

Plusieurs pays ont décidé d'envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre. Quant à l'équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti.

"Trop tôt" 

Un homme photographie des chiens portant des masques de protection à Shanghai, le 19 février. 

En Chine, d'où est parti le virus, le bilan dépasse 2.000 morts, avec plus de 74.000 personnes infectées. Le territoire semi-autonome de Hong Kong a constaté un deuxième décès et l'Iran a annoncé deux morts.

Malgré l'ampleur de ces chiffres, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est félicitée mercredi 19 février au Caire des "énormes progrès" effectués dans la gestion de l'épidémie.

"Nous avons fait d'énormes progrès en peu de temps", a affirmé le directeur des mesures d'urgence en Méditerranée orientale, Richard Brennan, lors d'une conférence de presse du bureau régional de l'OMS en Égypte.

"On arrive à diagnostiquer le virus partout maintenant" et des "systèmes sanitaires efficaces" ont été mis en place, s'est félicité de son côté le directeur régional de l'OMS, Ahmed al-Mandhari. Toutefois, il est "encore trop tôt pour dire que le virus a été endigué", a nuancé le Dr Brennan.

AFP/VNA/CVN

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