COVID-19 : des passagers du paquebot débarquent au Japon, plus de 2.000 morts en Chine

Des passagers du Diamond Princess ont commencé à quitter mercredi 19 février au Japon le paquebot où ont été constatés plus de 540 cas de contamination au nouveau coronavirus qui a fait plus de 2.000 morts en Chine.

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Une passagère débarquée du Diamond Princess est interrogée par des journalistes, le 19 février 2020 dans le port de Yokohama, au Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Quelque 500 passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n'ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, devaient débarquer pendant la journée, après 14 jours de quarantaine au Japon, selon le ministère japonais de la Santé.
"Je suis soulagé (...). Je veux me reposer", a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans, disant se diriger vers les transports en commun. Et la vie à bord ? "C'était confortable (...) je vais bien", a-t-il simplement dit.
Un grand nombre de bus de la ville de Yokohama blancs à pois jaunes ainsi qu'une douzaine de taxis attendaient pour emmener vers leurs destinations respectives les croisiéristes, dont beaucoup roulaient derrière eux leurs bagages. Certains prenaient le temps de se tourner vers l'immense navire pour faire un dernier signe de la main à ceux restés à bord, lesquels répondaient par grands gestes depuis leurs balcons.
Ce bateau de croisière, à quai à Yokohama dans la banlieue de Tokyo, a vu depuis début février le nombre de personnes contaminées répertoriées se multiplier et est le foyer le plus important du virus hors de Chine. Les porteurs étaient au moins 542 mardi 18 février, plaçant le Japon sous le feu des critiques sur la gestion de la quarantaine.
En Chine, d'où est parti le virus, le bilan dépasse 2.000 morts avec plus de 74.000 personnes infectées.
"L'inconnu"
Les 3.711 personnes originaires de 56 pays initialement à bord du Diamond Princess ont vu une croisière de rêve en Asie tourner au cauchemar, entre la peur de contracter une pneumonie virale meurtrière et un ennui sans fin confinés dans une cabine, pour certains sans fenêtre avec juste une petite promenade sur le pont.
"Une dernière fois, toute notre reconnaissance à l'équipage et au capitaine pour leur incroyable attention (...) pendant cette crise épique (...). Nous sommes impatients de vous revoir un jour à bord", a tweeté Yardley Wong, confinée avec son fils âgé de six ans.
Les personnes sans symptôme et dont le test est négatif ont reçu un certificat officiel indiquant qu'elles ne constituent "aucun risque d'infection au nouveau coronavirus, ladite personne ne présentant pas non plus de symptômes au moment de l'inspection".

Un cuisinier protégé par un masque dans un restaurant de Shanghai, le 18 février 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le passager britannique David Abel, sorte de célébrité avec ses messages vidéo pleins d'entrain au début de la quarantaine, résumait l'état d'esprit à bord.
"C'est l'inconnu qui est le plus dur et qui commence à nous affecter mentalement", avait-il dit mardi. Il avait annoncé plus tard que le test de son épouse Sally s'était avéré positif.
En dehors de la province chinoise du Hubei Ccentre), "cette épidémie touche une très petite proportion de la population", avait déclaré lundi 17 février le Dr Michael Ryan, directeur des urgences de l'OMS. La Chine a annoncé mercredi 1.749 nouvelles infections, le nombre le plus bas de cas supplémentaires ce mois-ci. Quelque 900 cas ont été constatés ailleurs à travers le monde avec cinq décès en France, au Japon, aux Philippines, à Taïwan et à Hong Kong (Chine).
Rapatriements en série
Sur les douze cas confirmés d'infection en France, seules quatre personnes restaient hospitalisées mardi. Un troisième cas positif a en revanche été diagnostiqué parmi les quatre ressortissants français à bord du Diamond Princess. Les trois autres passagers français, dont l'un de 80 ans, sont hospitalisés au Japon.
Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l'efficacité de la quarantaine imposée au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas.
Plusieurs pays ont décidé d'envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre. La première de ces évacuations était celle de plus de 300 Américains dimanche 16 février par avion. Plus de 100 Américains demeurent encore sur le Diamond Princess. La Corée du Sud a affrété un appareil et rapatrié six de ses ressortissants. Le Canada prévoit l'évacuation d'ici la fin de la semaine des Canadiens aux tests négatifs. Sur les 256 Canadiens à bord, 43 ont été confirmés porteurs du virus. Le Royaume-Uni, Hong Kong (Chine) et l'Australie sont parmi les pays et territoires s'étant engagés à rapatrier leurs ressortissants. Quant à l'équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti.

AFP/VNA/CVN

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