Selon les statistiques du MIC, les importations excédentaires au cours du 1er trimestre de l'année en cours sont estimées à 3,51 milliards de dollars, représentant 25% de la valeur à l'importation et dépassant de loin le taux fixé par l'Assemblée nationale (moins de 20%). La hausse des importations s'explique par l'augmentation des importations de caoutchouc, papier, coton, acier, engrais, etc. Des besoins dus à la relance des activités de production.
Le directeur général adjoint du Groupe de textile-habillement du Vietnam (Vinatex), Nguyên Tiên Truong, a annoncé que le secteur du textile-habillement était un secteur clé pour les exportations du pays. Mais en janvier et février, pour atteindre 1,46 milliard de dollars d'exportations (+ 13%), ce secteur a dû dépenser 991 millions de dollars pour importer du coton, du tissu et des accessoires. Cette hausse a ainsi atteint 165% pour le coton et 66% pour le tissu. La valeur à l'importation du secteur textile continue de s'accroître en raison de la hausse des cours sur le marché mondial : 40% pour le coton et 20% pour le tissu.
Lors de cette réunion, les participants ont analysé que le déficit commercial important résultait de la baisse des exportations de pétrole brut, un produit d'exportation stratégique national. À la fin du 1er trimestre, les ventes du brut ont accusé un déficit de 50% en volume au regard de l'an passé, du fait qu'une partie de la quantité produite sert à alimenter la raffinerie de Dung Quât. Problème : les exportations de pétrole brut diminuent, alors que le pays importe toujours autant, voire plus de carburant, ce pour satisfaire les besoins nationaux.
Le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce, Nguyên Thành Biên, a avoué que les actuelles mesures de limitation des importations excédentaires appliquées n'étaient pas "un médicament" suffisamment fort pour avoir de l'effet car elles visent pour l'essentiel les articles de consommation, alors que le taux d'importation de ces marchandises n'est pas réellement conséquent (8,8% de la valeur d'importation). Les marchandises comme matières premières, machines et équipements, qui représentent jusqu'à 82,6% de la valeur d'importation, ne sont pas concernées par ces mesures.
Le vice-ministre Nguyên Thành Biên a constaté que pour améliorer le déficit commercial, la meilleure solution consistait à augmenter les exportations des marchandises ayant une forte valeur ajoutée, afin d'atteindre une valeur à l'exportation élevée. Le MIC a proposé plusieurs politiques sur le développement des exportations au gouvernement comme le rajustement du taux de change entre le dollar et le dông, etc. Il a aussi proposé une liste des marchandises devant être soumises aux quotas d'importation. Il vient de décider de diminuer progressivement les importations excédentaires de sel.
Linh Thao/CVN