>>Sa Pa brade les prix pour relancer le tourisme
>>Le marché hôtelier haut de gamme toujours aussi attractif aux yeux des investisseurs
Le prix d’une chambre pour deux personnes à l’hôtel Deawoo est de 1,3 million de dôngs, soit une réduction de 83% par rapport au prix ordinaire. |
Photo : CTV/CVN |
Pour préparer une mission de deux jours et une nuit à Hanoï, Mme Hoàng Oanh, domiciliée dans le 4e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, s’est connectée au site Agoda et a été très étonnée par les prix très bon marché. Le prix d’une chambre pour deux personnes à l’hôtel Deawoo, dans l’arrondissement de Ba Dinh, est de 1,316 million de dôngs, soit une réduction de 83% par rapport au prix ordinaire.
On peut citer d’autres hôtels cinq étoiles qui ont baissé leur prix tels que InterContinental Hô Tây (2,1 millions de dôngs, - 69%), GranVistar (1,5 million, -80%)…
Mme Hoàng Oanh a réservé une chambre à l’hôtel du Parc (arrondissement de Hai Bà Trung) pour 1,4 million au lieu des 5 millions d’avant la crise sanitaire. "Un hôtel cinq étoiles au centre-ville, doté d’une piscine et d’un buffet au petit déjeuner offert, de services complets… à un prix aussi bas, c’est incroyable !", s’est-elle exclamé.
Malgré la crise sanitaire, tous les services sont rapides et irréprochable. Les clients sont rares, leurs entrées et sorties sont bien accueillis par les portiers qui vérifient la température corporelle et proposent du gel désinfectant pour les mains.
En plus, le prix du billet d’avion aller-retour Hô Chi Minh-Ville - Hanoï, acheté au dernier moment, ne coûte que quelque 2 millions de dôngs. "Si on a le temps, pourquoi ne pas partir en vacances ces temps-ci ! Vous serez les rois !", se demande-t-elle.
Même situation pour les hôtels de Hô Chi Minh-Ville. Beaucoup de palaces cinq étoiles dans le 1er arrondissement ont abaissé leurs prix de 60% à 80%. Une chambre pour deux à l’hôtel New World (rue Lê Lai) ne coûte que 2,1 millions de dôngs (-68%). Au Rex Hôtel, un des hôtels de la ville les plus huppés, une chambre familiale a vu son prix dégringoler de 7 millions de doongss à quelque 2 millions.
Thanh Thanh, une réceptionniste du Sheraton, informe que les hôtels proposent des promotions très attrayantes. Toutefois, le nombre de clients n’est que de 20% par rapport à la période d’avant la crise sanitaire. Chose intéressante, des familles citadines profitent de ces promotions pour réserver des chambres le week-end afin de passer deux jours dans un hôtel haut de gamme, luxe qu’elles n’auraient pu s’offrir en temps ordinaire. "Vendredi dernier, lors de ma permanence, un couple âgé, mes voisins, accompagné de leur petit-fils, a pris une chambre dans l’hôtel. Ils vivent dans la ville depuis longtemps mais n’étaient jamais entrée dans un palace. Les parents de leur petit-fils partaient en mission et ont confié le garçonnet aux grands-parents. Constatant la chute des prix des hôtels, ils ont décidé de réserver une chambre dans un hôtel cinq étoiles pour seulement deux millions", toujours d’après Thanh Thanh.
Au Rex Hotel, un des hôtels de Hô Chi Minh-Ville les plus huppés, une chambre familiale a vu son prix dégringoler de 7 millions à quelque 2 millions. |
Photo : Ngô Trung/CVN |
Des hôtels mis en vente
Bien que les hôtels aient réduit leurs prix au maximum, les clients se font rares. Beaucoup d’établissements fonctionnement à perte, et certains propriétaires en sont réduits à les vendre. Si l’on fait des recherches sur Google avec les mots clés "hôtels en vente à Hô Chi Minh-Ville", on peut voir des centaines de résultats. Les principaux concernés sont les hôtels deux ou trois étoiles, vendus entre plusieurs dizaines de milliards de dôngs et 200 milliards, selon leur emplacement et leur envergure.
M.T, un agent immobilier, fait savoir qu’il met en vente un hôtel cinq étoiles donnant sur deux rues dans le 1er arrondissement, tout près du marché Bên Thành. Cet établissement de 300 chambres, deux salles de conférences, piscine… est en vente pour 3.500 milliards de dôngs.
M.T indique que le propriétaire, un Vietnamien d’outre-mer, est obligé de rester à l’étranger faute de vols à destination du Vietnam. Il a dû confier son bien immobilier à M.T pour la vente. Cet intermédiaire estime que les prêts bancaires, les investissements éparpillés, les intérêts grandissant, tout cela oblige le propriétaire à vendre son bien.
L’établissement est en vente depuis des mois, mais peu de gens ont contacté l’agent immobilier. Ces temps-ci, la pandémie n’étant toujours pas éradiquée, rares sont ceux qui décident d’investir dans le secteur de l’hôtellerie. Trop risqué.
Lors du lancement du service Hotel Owners Representative, l’expert Mauro Gasparotti de la compagnie Savills a fait savoir que les informations sur les hôtels mis en vente ne concernent que les deux ou trois étoiles ou les petits hôtels familiaux.
Les palaces de quatre et cinq étoiles, qui appartiennent à de gros investisseurs en activités dans différents secteurs, résistent bien mieux à la crise.