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Macaques sur l’île de Ba Mùn, dans la province de Quang Ninh (Nord). |
Nichée dans la baie de Bái Tu Long, province septentrionale de Quang Ninh, l’île de Ba Mùn est comparée à une paroi qui protège le district de Vân Dôn. D’une superficie d’environ 1.800 ha, étroite mais longue de 20 km, elle s’étend selon un axe est-ouest. Située à une quinzaine de kilomètres du continent, elle est accessible en une heure depuis le port de Cái Rông.
Composée de schistes, cette île est très vallonnée. Elle impressionne les personnes qui s’y rendent pour la première fois par sa beauté intacte, son air très pur et ses forêts luxuriantes.
Refuge d’une multitude d’êtres vivants
Dénommée autrefois Cao Lô ou Thú (animaux), Ba Mùn se distingue par une faune et une flore diversifiées. Le long de l’île, on peut trouver des espèces végétales rares et précieuses telles que Markhamia, Érythrophlaeum fordii, Madhuca pasquieri, Vatica, respectivement đinh, lim, sên, táu en vietnamien, dont certains arbres aux troncs tellement imposants qu’il faut trois ou quatre adultes se tenant la main pour en faire le tour. Mais le végétal le plus populaire à Ba Mùn est Syzygium zeylanicum, un petit arbre de la famille de myrtacées. On y a aussi trouvé Cypripedioideae, une sous-famille des Orchidaceae, que l’on pensait éteinte. Actuellement, cette orchidée endémique n’est connue que dans la province montagneuse de Lào Cai (Nord) et à Ba Mùn.
L’île abrite également bon nombre d’animaux sauvages rares comme sambar, saro, macaque, douc et beaucoup d’espèces d’oiseaux. Ba Mùn compte une population de sambars qui reste encore nombreuse, la seule dans la région Nord-Est du pays. Comme ces cervidés s’alimentent à la nuit tombée, il est difficile de les observer dans la journée, il faut alors se contenter de voir l’empreinte de leurs pattes.
L’île de Ba Mùn est considérée comme la réserve naturelle la plus grande de la région Nord-Est. Sa nature présente non seulement une grande valeur scientifique mais aussi touristique. Ces dernières années, elle a accueilli un nombre croissant de touristes, en plus des scientifiques et chercheurs.
Texte et photo : Mai Quynh - BQN/CVN