Organisé par la Banque mondiale (BM), ce séminaire de 3 jours réunit experts, fonctionnaires de l'éducation, décideurs et professeurs des universités de 12 pays et territoires de la région.
Cet événement offre une bonne occasion au Vietnam de "prendre connaissance des expériences, initiatives et pratiques régionale comme mondiale dans la recherche, la mobilisation et l'emploi de ressources financières pour ce secteur", a déclaré le vice-Premier ministre Nguyên Thiên Nhân dans son allocation inaugurale.
Le gouvernement vietnamien souhaite étudier les solutions adoptées en la matière par les pays asiatiques afin de supprimer les obstacles que rencontre son secteur de l'éducation. Par ailleurs, il est toujours prêt à recevoir l'assistance de la BM en la matière, a souligné M. Nhân.
Lors de la première journée de travail, les discussions ont porté sur les défis budgétaires en cette période de crise mondiale, l'emploi des fonds publics, le rôle du gouvernement, les méthodes pour optimiser l'efficience des dépenses comme des investissements. Les experts de la BM ont également présenté des expériences du Brésil et de l'Indonésie.
"Les effets de la crise économique sur ce secteur sont visibles, le meilleur indicateur étant que le nombre d'élèves qui abandonnent l'école augmente", a déclaré le professeur Ka Ho Mok, de l'Université de Hongkong. Selon lui, les gouvernements doivent diversifier leurs ressources financières, notamment en recourant davantage aux capitaux privés.
Aujourd'hui et demain, les débats se poursuivront sur des thèmes majeurs relatif au partenariat public-privé, à l'harmonisation du rôle du privé et du public, au développement des ressources financières du privé, outre plusieurs expériences internationales dans l'octroi de crédits aux étudiants.
Ces dernières années, le système éducatif du Vietnam est bien soigné. Dans la formation universitaire, pour assister les étudiants issus de familles pauvres, le gouvernement a déployé un programme d'octroi de crédits en leur faveur. Pour l'heure, un tiers des étudiants bénéficient de ces prêts jusqu'à la fin de leurs études. Toutefois, les ressources financières du public demeurent limitées. Le gouvernement prend en charge 75% des dépenses financières du secteur de l'éducation, le reste l'étant par le secteur privé. Dans l'avenir, le pays souhaite établir une coopération harmonieuse entre public et privé dans ce secteur.
Bùi Thi Phuong/CVN