Dans un premier temps, 8 girafes seront équipées d'émetteurs lors d'une opération prévue du 8 au 12 février, a précisé Jean-Patrick Suraud, responsable scientifique de l'ASGN. Pour leur mettre le collier, il faudra anesthésier les animaux lors d'interventions menées par une équipe internationale de vétérinaires, a-t-il poursuivi.
Ces colliers dernier cri de la technologie satellitaire pourront émettre pendant 2 ans et permettront de localiser les animaux heure par heure.
Le budget global de l'opération n'est pas précisé, mais un collier et le téléchargement de données coûtera jusqu'à 30.000 euros, a indiqué M. Suraud.
Parmi les partenaires de l'opération figurent le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), la Giraffe conservation foundation (GCF) et la Fondation internationale pour la gestion de la faune (Fondation IGF).
"Les girafes migrent de plus en plus loin à la recherche de nouveaux habitats (...) ceci n'est pas sans impact sur leur survie", explique Jean-Patrick Suraud.
Jusqu'à présent, le suivi des troupeaux se fait par simple observation oculaire.
Pour ce scientifique, équiper les girafes d'émetteurs constitue "une révolution" pour mieux comprendre les nouvelles zones de migration et les rythmes de leurs activités diurnes et nocturnes.
Fuyant braconniers et prédateurs, ces girafes ont trouvé un havre de paix dans la brousse de Kouré à une heure de route de Niamey.
En 2006, une étude a prouvé que ces troupeaux étaient les derniers représentants de la girafe peralta. Pour inciter les populations à protéger davantage ces girafes, l'ASGN, soutenu par des partenaires, dont le zoo de Doué La Fontaine (France), finance des projets communautaires. Résultats : leur nombre est passé à environ 170 aujourd'hui contre 50 en 1996.
AFP/VNA/CVN