Des chefs tribaux consultés avant l'opération en Afghanistan

Le président afghan Hamid Karzaï a promis le 4 avril aux chefs tribaux de Kandahar, le berceau des talibans dans le Sud de l'Afghanistan, qu'ils seraient consultés avant toute offensive des forces de l'OTAN.

«Ces derniers jours, les étrangers (Américains et troupes de l'OTAN) parlent d'une opération à Kandahar", a déclaré M. Karzaï devant 1.500 chefs de tribus réunis à Kandahar.

"Êtes-vous inquiets ?", a demandé le chef de l'État. "Oui, nous le sommes", ont répondu en coeur les chefs tribaux.

"Et bien, si vous êtes inquiets, il n'y aura pas d'opération à moins que vous ne soyez contents qu'il y en ait une", a dit M. Karzaï, ajoutant que les chefs tribaux seraient "consultés en premier" et qu'"il y aura une opération pour apporter la sécurité".

Le président afghan était accompagné par le chef des troupes américaines et internationales en Afghanistan, le général Stanley McChrystal.

Kandahar, berceau des talibans, est considéré comme une province clef par les stratèges militaires de l'OTAN qui peinent à juguler une insurrection qui a gagné en intensité ces 2 dernières années.

Le 31 mars, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, a déclaré que l'offensive contre les talibans dans leur bastion de Kandahar constituait "la pierre angulaire" de la guerre en Afghanistan. "Les prochaines opérations auront lieu là-bas", a-il ajouté.

Des opérations militaires pour préparer le terrain ont déjà commencé. Le point d'orgue de l'offensive est prévu en juin, selon Washington.

Le général William Mayville, un adjoint du général McChrystal, a déclaré ensuite à des journalistes qu'il était d'accord avec les déclarations du président afghan. "Il faut que la communauté le veuille vraiment, sinon les choses sont repoussées", a-t-il estimé.

"Nous voulons bien que les forces étrangères lancent une opération à Kandahar, mais pas comme avant. S'ils lancent une opération, ils doivent extirper les talibans" de la province, a déclaré pour sa part Haji Habibullah, un chef tribal du district d'Arghandab, dans la province de Kandahar.

"Une fois les troupes (internationales) parties, les talibans reviendront et commenceront à menacer les habitants. Ils tueront, tueront sauvagement les habitants en les accusant d'aider les étrangers", a ajouté M. Habibullah.

Environ15.000 militaires américains et afghans avaient lancé le 13 février une vaste offensive à Marjah, un district rural et bastion des talibans dans la province voisine du Helmand. Cette opération constituait le premier test pour les forces internationales depuis l'annonce par le président américain Barack Obama d'une nouvelle stratégie de contre-insurrection et l'envoi de 40.000 soldats américains et de l'OTAN dans les mois à venir.

Près de 2 mois après le début de l'offensive, des combats sporadiques continuent de se dérouler à Marjah où les Marines amé- ricains sont sous la menace de bombes artisanales posées régulièrement par les insurgés.

Les talibans y ont également lancé une campagne d'intimidation menaçant les habitants de représailles s'ils coopèrent avec les Marines.

AFP/VNA/CVN

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