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Défilé Chanel à Paris, le 8 mars. |
Au lendemain du show Saint Laurent, présenté dans les nouveaux salons de couture parisiens de la maison, le directeur artistique de Chanel avait également choisi un cadre traditionnel, en recréant les salons de la rue Cambon sous la verrière du Grand Palais. Avec miroirs aux murs, moquette crème au sol et chaises de style Napoléon III alignées.
Mais c'est bien un show Chanel du XXIe siècle qui s'y est tenu, avec sa musique, ses stars (Pharrell Williams, Caroline de Monaco, Isabelle Huppert ou encore la rédactrice en chef du Vogue américain, Anna Wintour) et ses quelque 2.500 invités.
"Je voulais que, pour une fois, tout le monde soit au premier rang. Cela permet de voir les choses de près", explique Karl Lagerfeld.
Cette collection de prêt-à-porter automne-hiver reflète "une attitude beaucoup plus rue que salon de couture", souligne-t-il. Pas de talons hauts en vue, mais des bottes plates : "C'est fait pour marcher, comme dans la chanson de Nancy Sinatra", dit-il en référence au tube de 1966 "These boots are made for walkin'".
Les chapeaux sont un croisement entre le célèbre canotier de Coco Chanel et une bombe de cavalier, ou un casque de moto. "Sinon ils auraient eu un côté trop bourgeois! Ce ne sont pas des chapeaux pour +faire joli+. Vous pouvez quasiment les mettre à vélo ou à moto! Ils sont très solides sans être lourds", décrit le couturier.
Ces couvre-chefs s'attachent avec une bride en cuir, qui fait une boucle sur une tempe et s'accessoirise d'un bijou ou d'une fleur pour une touche féminine.
Dans cette collection mêlant références aux classiques de la marque et détails contemporains, Lagerfeld agrémente le fameux tailleur d'une poche à smartphone sur la poitrine et de mitaines emblématiques de son look. Des cabans ornés de rangées de perles oversize côtoient une veste à capuche façon streetwear de luxe.
Le styliste allemand Karl Lagerfeld lors du défilé Chanel à Paris, le 8 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Présente au défilé, Willow Smith, fille du couple d'acteurs Will Smith et Jada Pinkett Smith, a été choisie à 15 ans seulement comme nouvelle égérie de Chanel par Karl Lagerfeld. Chanteuse et actrice, la jeune fille est une star précoce, qui a sorti son premier tube à 10 ans.
Ce n'est pas la première fois que la marque élit une adolescente aux parents célèbres : à 16 ans, Lily-Rose Depp, fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp, est le visage des campagnes de lunettes Chanel.
Les ballerines de Valentino
Variations autour de la danse, des ballets russes au New York City Ballet, chez Valentino, dont les premières silhouettes ont une touche gothique : une jupe noire en tulle s'accompagne d'un caban ou d'un long manteau croisé et de rangers.
De petites robes se portent avec des collants et chaussons de danse. Le noir domine la palette de cette collection riche et variée de Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli, qui fait aussi une large place aux tons chair. Dans des jupes plissées, à volants, ou robes en jersey, la démarche est fluide et gracieuse.
Agnès b : "Vive les femmes !"
Wonder woman en costume de banquier, babacool en revival 70, Gavroche en longue jupe, motarde en blouson de mouton retourné ou mariée en pantalon : 40 ans après l'ouverture de sa première boutique, Agnès b. a présenté une collection résumant tous les styles féminins.
Avec cette collection anniversaire dévoilée au moment de la Journée internationale des droits des femmes, Agnès b. décline un vestiaire conjugué au "simple parfait", sa marque de fabrique.
Elégance sobre et confortable, sans artifice, le style Agnès b. ne se dément pas : les jupes en lainage sont longues et amples, assorties à des pulls moelleux et de larges bérets façon Gavroche. Des manteaux à carreaux cachent de petites robes imprimées de paysages bucoliques.
"Vive les femmes !", ont proclamé ses 25 mannequins, en brandissant de grandes lettres cartonnées lors du final.
AFP/VNA/CVN