>>États-Unis : élections de mi-mandat à suspense, les républicains optimistes
Le président américain Donald Trump lors d'un meeting de campagne pour les élections de mi-mandat à Missoula, le 18 octobre dans le Montana. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Avec jusqu'à quatre meetings de campagne par semaine sous son slogan "Rendre à l'Amérique sa grandeur" ("Make America Great Again"), l'homme d'affaires galvanise sa base fidèle avec l'espoir d'aider les républicains à maintenir, après le scrutin du 6 novembre, leur contrôle sur la Chambre des représentants et le Sénat à Washington.
"Les démocrates veulent énormément augmenter vos impôts, plonger notre pays dans le socialisme", a tonné samedi 20 octobre Donald Trump devant ses supporteurs à Elko, dans le Nevada. "Ils vont tenter de plonger notre pays dans un cauchemar de paralysie et de chaos".
Ces rassemblements, où musique et bons mots sont pratiquement identiques à ceux qui rythmaient les meetings du milliardaire avant sa victoire surprise en 2016, sonnent aussi le coup de départ de sa campagne pour 2020.
Pour Steve Bannon, ancien conseiller du président républicain et chantre du nationalisme américain, les élections de mi-mandat sont bien "la première campagne de réélection du président Trump".
Candidat "à 100%"
Alors même qu'il fait officiellement campagne pour des élus locaux, le président parle surtout de lui, vantant les réussites déjà historiques, selon lui, de son mandat, allant de la "meilleure économie" du monde à sa lutte contre l'immigration clandestine. "L'Amérique", martèle-t-il devant son public enthousiaste, "est de nouveau respectée" dans le monde.
Avantage de poids, cette tournée lui offre aussi l'occasion de tisser un réseau de volontaires à travers le pays et de lever des fonds. Avec 106 millions de dollars déjà engrangés pour la campagne 2020, Donald Trump devance de loin tout rival actuel potentiel. "À 100%", avait-il répondu à la mi-octobre lorsqu'on lui demandait s'il briguerait un second mandat.
Centré sur l'emploi et le patriotisme, son message résonne fort aux États-Unis. Avec un style unique, il allie slogans percutants et quolibets parfois dignes de la cour de récréation, sans hésiter à tordre le cou de la réalité. Pas facile pour les démocrates de contrer son message, estime Robert Erikson, professeur de sciences politiques à l'université de Columbia.
AFP/VNA/CVN