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Manifestation des syndicats de l'Éducation devant le Rectorat local, le 27 mars à Cayenne en Guyane . |
Des commerces étaient ouverts et des voitures circulaient à Cayenne, principale ville de ce territoire français d'Amérique du Sud, où les stations essence ont été approvisionnées.
Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des enseignants, se sont rassemblées calmement dans la matinée devant le rectorat de Cayenne. "Ceux qui sont hors Cayenne n'ont pas pu passer les barrages", a observé un professeur de sport gréviste, qui s'"attendait à plus de monde".
L'affluence était moindre que les jours précédents autour des barrages routiers : quelques dizaines de manifestants empêchaient les voitures d'entrer ou sortir de Cayenne, là où des centaines d'entre eux se tenaient la veille.
"En France, l'image de la Guyane se résume à la délinquance mais il n'y a pas que cela. Le plus important c'est le chômage", a regretté, près d'un barrage, Pierre-Edouard, pestant contre l'absence de "réalisations" de "la droite comme de la gauche".
Le taux de chômage en Guyane, de 23% de la population active (contre 9,8% sur l'ensemble du territoire français), grimpe à 44% chez les jeunes de moins de 25 ans.
Trente-sept syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) ont voté la "grève générale illimitée" qui vient de débuter et ils prévoient une "journée morte" le 28 mars, selon le journal France-Guyane.
"La première priorité, c'est la lutte contre l'insécurité, le renforcement des moyens (...) compte tenu de la violence qui s'est hélas propagée" en Guyane, a déclaré le 26 mars le président François Hollande, lors d'un déplacement à Singapour.
AFP/VNA/CVN