>>Fashion Week de Paris : une saison de grandes premières
Défilé Dior lors de la Fashion Week hommes à Paris, le 21 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La silhouette imaginée par le directeur artistique Kris Van Assche joue les contrastes : en haut, une veste ajustée, aux manches trois-quarts, des gants de cuir.
Le bas du corps est très "streetwear", avec un pantalon large, au style de skater, suffisamment court pour mettre en valeur des chaussettes de sport blanches et des sneakers.
"Plutôt que d'accepter cette idée que le tailleur est sur le déclin, que les gens ont envie de porter des sweat-shirts et des jeans, je revendique un nouveau tailleur, qui peut parler aux jeunes", a expliqué le créateur belge, qui fête cette année ses dix ans à la tête de Dior homme.
Présentée au son d'une techno assourdissante, la collection commence dans une ambiance gothique et new wave chère à Kris Van Assche, avec une palette de noir, rouge, blanc, avant de plonger dans une atmosphère de rave party des années 1990 où émergent des couleurs acidulées.
Le créateur a notamment été inspiré par les "candy boys", "des jeunes qui sortent toute la nuit et refusent de grandir". "Le passage à l'âge adulte, je l'ai toujours trouvé très touchant, ce moment où les garçons deviennent des hommes mais s'accrochent quand même à certains rêves pour ne pas complètement se fondre dans un carcan".
Kris Van Assche, qui n'a pour sa part "jamais été un raver", a aussi collaboré avec l'artiste américain Dan Witz, dont les tableaux réalistes de mêlées d'hommes lors de concerts s'impriment sur un costume, un blouson, une parka.
"C'est une collection qui revendique un savoir-faire tailleur", poursuit le créateur, jugeant que "la mode masculine est dans un terrain un peu glissant : il y a des grandes maisons qui ne défilent plus, des maisons qui mélangent l'homme et la femme, ça part un peu dans tous les sens".
AFP/VNA/CVN