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Les musiciennes de "Zohra", le premier orchestre 100% féminin d'Afghanistan, le 8 janvier en répétition à l'Institut national de musique à Kaboul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les 35 filles de l'orchestre Zohra, âgées de 13 à 20 ans et pour certaines issues de milieux extrêmement modestes, dans un pays en guerre depuis près de 40 ans, se produiront jeudi 19 janvier et vendredi 20 janvier en clôture du Forum économique mondial qui réunit chaque hiver en Suisse quelque 3.000 dirigeants économiques et politiques mondiaux.
Ce concert, composé uniquement de classiques afghans, sera le premier à l'étranger de cette formation née il y a quelques mois.
Pour l'heure, la couette nouée à la hâte, le visage froncé, concentré sur les instruments, les musiciennes répètent encore sous la baguette de Negina Khpalwak. Cette jeune fille XXS, qui fêtera ses 20 ans dans l'avion du retour, est déjà un symbole : "La première chef d'orchestre du pays", relève avec fierté le Dr Ahmad Sarmast.
Musicologue et trompettiste, fondateur de l'Institut national de musique (Anim) et père de l'orchestre Zohra (Vénus en arabe et en persan), le Dr Sarmast, déjà victime d'un attentat, brave un double interdit.
Sa formation, soutenue par la Banque mondiale et des bailleurs étrangers, est "probablement le premier orchestre féminin du monde musulman", en classique au moins, dit-il. Un véritable défi aux forces obscurantistes qui, 15 ans après la fin du régime taliban, continuent de reléguer les femmes à l'arrière-plan et de considérer la musique comme une déviance déshonorante, malgré le riche patrimoine afghan.